LES FOUGÈRES DE Melle ALDEBERGE III

Philippe Larue

Melle Aldeberge Lekine, après une tergiversation lancinante, avait départagé ses deux lobes encéphaliques, grâce à une jugeote pertinente. Exit le traditionnel rendez-vous médical des quinzaines qui offraient une quarantaine chez soi. Non, Melle Aldeberge s'était rapprochée de son lieu de travail, de sa chaise Långfäll et de la nébuleuse cafetière.

Parce que la foule nanteuillaise et touristique ne s'initiait souvent qu'en début d'après-midi à y visiter le jardin remarquable, la dominante pause du lundi matin avait flâné de quarante-cinq minutes supplémentaires, mais juste au-dessous de la seconde dans trente minutes. Sûrement que les anges dans l'éther avaient été bienheureux par les nombreux compliments intarissables du vol des pies, ce week-end.

L'espace des touches du clavier de l'ordinateur étaient victimes des ralentisseurs Macbeth et méchants. La promptitude y était au ralentie, presque comme une hibernation paperassière. Optimiste par l'absence du préfet Peucheron, Mme Mimex avait muté son programme dans une croisière s'amuse. L'air des travaux publics était dans le chef-d'oeuvre des paresses et des sinécures. Un paragraphe avait été saisi durant ses trente minutes interminables et molasses. Et Mme Mimex d'offrir une dérogation aux lettres urgentes de Melle Aldeberge Lekine. La transpiration de la cafetière des administrées des jardins remarquables de Nanteuil-la-Forêt, avait été un véritable supplice. Ainsi, on pouvait dire que l'Omega, était proche d'un mégahertz. Le quart d'heure octroyé illégalement, avait été à nouveau, une providence au monde du travail. Pensez-vous que le temps ne se rattrapait plus et que l'on était à la recherche du temps perdu? Foutaise que là. Non, ces irrécupérables heures valaient bien un pot en tasses, en d'incalculables tasses. D'ailleurs, l'univers mondial était une zootopie bienfaitrice.

Avec une avance insoupçonnée de cinq minutes, Melle Adelberge et Mme Mimex avaient déguerpi les dossiers. Bah, l'urgence n'était pas le mot d'ordre du préfet Peucheron et comme l'expliquait si bien la légende de l'administration: “Qui se ressemble, s'assemble”.

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