L’ Arbre de la vie
Yoann Valour
Aujourd'hui, la vie que l'homme s'est crée aux travers de ses différentes évolutions, n'est plus qu'une vaste supercherie. Seul l'argent et le sexe compte pour la plupart des personnes vivant sans se soucier de leur avenir ni de leur présent, tout le monde sait que nous n'avons qu'une seule vie, mais si nous, en tant que être humain unique, nous n'avons qu'une seule vie, nous avons un pouvoir.
Ce pouvoir, c'est le don de la vie que chaque personne possède, le pouvoir de donner la vie à un être qui vous ressemble, mais différent en même temps. C'est un peu comme une feuille qui tombe d'un arbre, c'est l'automne, mais cela représente aussi la mort. La mort d'une saison et le début d'une autre, c'est un peu comme ça que Josh voit les choses. Mais malheureusement, dans le monde, seulement très peu de gens voient les choses de cette manière. C'est ainsi, qu'après des années de galère, Josh n'ayant plus aucune attache ici même dans cette petite ville de campagne, décida de partir à l'autre bout du monde, sans raison aucune.
Rien n'aurait pu prédire cette décision soudaine. Il ressenti simplement une envie de voir autre chose, d'essayer de trouver un sens à sa vie. C'était pourtant un garçon attachant, plein de bonne volonté et de savoir vivre. Mais il a perdu ses parents à l'aube de ses 18 ans.
Cela fait maintenant cinq ans, depuis ce drame, qu'il a perdu réellement le gout de la vie et des choses qui font qu'on se sent vivant. Ces petits instant que nous apprécions chacun dans notre coin en se disant que l'on est l'être le plus chanceux sur terre, et bien Josh ne les ressentait plus, seulement un peu de tristesse que le temps efface doucement, mais beaucoup de haine envers la bêtise humaine. Il se remémorait cet instant régulièrement…
En effet, ce jour là, il était exactement vingt heure quarante cinq, lorsque la voiture de mes parents s'est fait percuter par un véhicule roulant à contresens, avec à son bord une bande de jeunes inconscients, qui n'avaient qu'une seule chose en tête ce jour là, s'amuser.
Malheureusement, la mort en a décidée autrement, et les 4 adolescents ainsi que ma seule famille périrent. Leur jeu ?
« Le conducteur de la mort », c'était un petit jeu pour pilote de course à sensation, ou le but du jeu était de se bander les yeux au volant de bolide plus puissant les uns que les autres et de connaître le circuit par cœur.
Mais tout ceci étant réservé à des pilotes professionnel, bien entendu, la bêtise humaine en a fait une jeu macabre, et il y a six ans de ça, soit un an avant le décès de mes parents, les petites routes ont vu fleurir tout un tas de petits délurés bien décidés à faire de ce jeu leur nouveau passe temps favoris.
Qu'est qui peut bien pousser les gens à faire de telle chose ? C'est la question que je me suis poser à maintes reprise, mais je n'ai pas de réponse, seulement que ce stupide écart avait été celui de trop et qu'il aura fallu la mort de six personnes pour que tout prenne fin.
Mais moi, dans tout ça ? Je devais payer toute ma vie pour quatre inconscients ?
Au début, la colère et la haine ont envahi mon cœur, mais bien vite le dégout de la vie et le mépris des gens ont pris le dessus, pour faire de moi ce que je suis aujourd'hui. Un être asocial, vivant seul reclus dans mon petit monde fait de tristesse et de pauvreté.
Certes, l'indemnisation que j'ai reçue des familles des « tueurs » m'a permis de vivre décemment pendant ces six longues années, mais maintenant les fonds s'épuisent, et la seule chose que j'ai envie de faire, est de tout plaquer, vendre mon appartement, mes meubles, toutes ces choses que l'on croient possédés, mais qui finisse en fait par vous dégouter. Et en ce vendredi de printemps, malgré le soleil et le ciel bleu, mon moral était tel que je décidai définitivement de fuir ma vie, fuir cet endroit ou trop de souvenir hantait ma mémoire.
Après quelques annonces passé ici et là, mes ventes étant au-delà de mes espérances, je décidai de me rendre en bord de mer, à une centaine de kilomètres de mon ancien chez moi.
Arrivé à destination, j'écumais le port pour dénicher un petit bateau facile à diriger, afin de prendre la mer. A ce moment là, je n'avais qu'une seule idée en tête, partir, ou ? Ca c'était une autre affaire. Néanmoins, je finis par trouver un joli bateau qui se prénommait « L'île de la vie ».
Je fus le premier surpris par ce nom plutôt synonyme de joie et de prospérité, Mais, c'était le seul disponible de cette taille là, mais surtout celui ou le propriétaire voulait le céder le plus rapidement possible.
Après quelques négociations pour le prix, le vendeur s'est mis à me raconter tout un tas de choses au sujet de ce bateau. Je crois que, dans son récit dont je vais vous citer les grandes lignes, ce qui m'a le plus interpeler est une histoire de don que possédait ce petit navire. Je vous laisse juger par vous-même les propos d'un homme plutôt…farfelu.
« J'ai acheté ce bateau il y a maintenant cinq ans, je me rappelle encore ce soir là, car l'heure à laquelle j'ai signé son achat, un bruit effrayant envahi toute la région, vous vous rappelez ? Il était 20h45 je crois, et ce terrible accident qui à couté la vie à de jeunes parents ainsi qu'aux quatre givrés qui conduisaient leur bolide. Et bien voilà, ce jour là, j'ai su que je n'aurai que des ennuis avec cette bicoque. Depuis, chaque fois que je prenais la mer, Malgré que le vent souffle du nord, du sud, de l'est ou de l'ouest, je dérivais complètement de ma destination, et j'arrivais difficilement à refaire marche arrière, voir même pas du tout. Alors je sautais à l'eau. Et là comme par magie, le bateau revenait seul au port, après une ou deux journées. Je vous dis, un don à été donné à ce bateau. Mais depuis, j'essaie de le vendre mais aucun acheteur ne s'est manifesté…Sauf vous, alors maintenant que tout est signé, voilà il est à vous. Au revoir et faites attention… »
Sur ces mots, bien sur, je ne me fie guerre aux élucubrations d'un homme d'un certain âge sentant le vin à huit heures du matin. Bref, sur ce, je me rendis au premier magasin alimentaire du coin, afin d'y faire des provisions nécessaires. Puis ensuite au magasin de pêche ou je me trouvai une petite canne à pêche ainsi que tout les accessoires qui vont avec.
Et, c'est avec ironie, que je parti, en ce soir de printemps à vingt heures quarante cinq exactement, Une coïncidence, certes, mais que je ne manquai pas de remarquer. C'est donc avec une certaine émotion que je pris la mer, dans l'inconnu, ne sachant pas ou aller une fois sur l'océan.
Apres quelques miles, le bateau répondait toujours à mes demandes et à la direction que je souhaitais prendre. Mais soudain, une lueur bleutée se mis à scintillé sur la proue, comme une étoile, je me rapprochai lentement, pensant que c'était un insecte. Mais, plus je me rapprochai, plus je me sentais happé, un frisson me parcourra alors le corps, et là, la lumière disparue. Rien au loin, la nuit commençait à tombé, et il était temps pour moi de me reposer.
La première nuit, tout se passa pour le mieux, et le soleil du matin reflétant sur l'eau me réveilla. Ma boussole quand à elle m'indiquait toujours le nord, rien de bien mystérieux, ce vieux fou devait avoir bu un coup de trop hier.
Me voilà donc aujourd'hui, seul en pleine mer, face à moi – même. Seul pour réfléchir à mon sort que la vie avait décidé de noircir, un tableau pourtant si bien entamé durant les dix huit premières années de ma vie. Je me mis à pensé à haute voix.
Est-elle faite pour être vécu ? Ou est on simplement fait pour la subir ? Un dilemme, car la vie nous offre pourtant plusieurs possibilité de choix, sur ce que nous voulons devenir ou pas.
Mais est ce la société créé par l'homme qui nous impose ses choix, ou est ce réellement notre choix qui nous ai propre ?
Je sais par expérience que mon père était directeur d'une grande agence de publicité, mais qu'il n'était pas le seul au monde à faire ce métier. Alors dans ce cas de figure, le même choix s'est posé à toutes ces personnes voulant faire ce métier, et ce pour tous les métiers au monde ? Dans ce cas, c'est la société qui a décidé pour nous, et non pas notre propre choix.
L'homme s'est créé des besoins et il les subi au détriment de sa vie. Bref, je m'égare, et je ne regarde plus mon bouchon.
Alors que son bouchon était attiré par quelque chose au fond de l'eau, la lueur bleu apparue la nuit dernière revint, elle était moins forte puisque nous étions en pleine journée, mais cela commençait à m'intrigué sérieusement, je m'approchai de nouveau lentement, mais cette fois ci, au lieu de disparaître, la lumière se déplaça à une dizaine de centimètre du bateau, alors je me mis à ramer légèrement pour rattraper cette petite lumière intrigante. Mais plus je me rapprochai et plus elle s'éloignait, dessinant des cercles puis changeant de direction.
Plus j'essayais d'accélérer, plus elle accélérait, alors je mis le moteur en marche… Et là, c'est une véritable course poursuite qui s'engage, la distance nous séparant n'ayant pas bougé d'un iota. Plus j'avançais, et plus j'avais l'impression qu'elle m'attirait vers un endroit bien précis.
Des frissons m'emplissaient le corps tout entier, et ma visibilité était quasi nulle car la vitesse à laquelle j'allais, me renvoyait de l'eau de part et d'autre. Après bien dix minutes de course, je vis sur l'horizon une terre se dessiner doucement, mais ce qui me surpris surtout c'est une forme qui dépassait de cette terre, une forme apparemment gigantesque, je serais tenter de dire inconnue car rien de ce que je connaissais ne pouvait dépasser autant d'un sol et surtout être visible d'aussi loin, car je ralentissais petit à petit, tout en suivant toujours la lueur. Il m'aura quand même fallut 2 heure pour arriver sur ce lieu que je ne connaissais pas mais sur lequel ma boussole perdait complètement pied, les aiguille tournaient sans jamais s'arrêter, troublant et surtout inquiétant. Mais en me rapprochant je pu donc apercevoir de manière distincte que c'était un arbre d'une taille inimaginable.
Un arbre dont je ne connaissait pas l'espèce, mais qui possédait un tronc large de plusieurs kilomètres, indéfinissable à l'œil nu, et des milliards de feuilles, une telle œuvre d'art me donnait la chair de poule, me disant au fond de moi que la nature est capable de bien des choses et de merveilles.
Mais la, le plus fabuleux était que je pouvais voir en me rapprochant que des feuilles tombaient, certes me direz vous, les feuilles tombent des arbres, mais là on avait l'impression qu'elles pesaient chacune une tonne, tellement elles mettaient peu de temps pour toucher le sol.
Je mis le pied à terre, le tronc de l'arbre était a peu près a une dizaine de kilomètre de mois, mais l'ombre de l'arbre me cachait totalement du soleil, je me baissais vers la première feuille que je trouvais, un symbole était dessiner dessus, un signe inconnu. Une feuille s'écrasa, car c'était le mot, à coté de moi, je ressenti un malaise en voyant cette feuille, un sentiment étrange entre la tristesse et la peur, une mélancolie ironique me rappelant simplement que chaque chose sur cette terre vit, mais meurt aussi.
Un signe différent était inscrit dessus, mais toujours quelque chose d'insignifiant à mes yeux. Je levais la tête machinalement pour regarder d'où elle était venu, et là je vis avec stupéfaction quelque chose d'incroyable, une feuille poussait déjà sur la branche, enfin un bourgeon déjà bien visible.
Comment cela est – ce possible ? Et en regardant de plus près, je voyais d'autre feuille tomber, mais aussi le bourgeon apparaître immédiatement, comme s'il poussait à la chute la feuille. Le plus troublant était que celle qui jonchait le sol, était de toute taille et surtout très verte, aucun signe de maladie ou de sécheresse.
D'ailleurs il faisait une température agréable, ni trop chaud, ni trop froid. Idéal pour cet arbre apparemment en pleine santé. Mais, une idée me vint, malgré la difficulté, et surtout la longueur du parcours, je décidais de faire le tour de l'arbre.
Je me mis en marche, pensant ne mettre qu'une heure tout au plus. Mais avec une certaine angoisse, cela faisait plus de trois heures que je marchais, et je ne voyais toujours pas la marque que j'avais faite avec mon couteau sur le tronc. Je continuais alors plus décidé que jamais, et après une bonne heure de plus, j'arrivais à la marque qui s'était quasiment refermée, comme si l'arbre se régénérait.
Essayant de comprendre, je vis une branche à hauteur d'homme, je me mis à grimper, une branche, une deuxième, puis une troisième, et ainsi jusqu'à ne plus voir le sol, caché par l'énorme feuillage. Et là, regardant de plus près, les feuilles poussaient devant moi, certes doucement, mais elles poussaient.
Certaines avaient des tailles allant jusqu'à une dizaine de mètre pour les plus grosses, mais je les voyais avancer centimètre par centimètres. J'étais sur de moi, j'avais fais la découverte du siècle. Je m'emballais car je ne pouvais imaginer qu'il n'y avait une autre explication possible que celle de la science. Mais la découverte que je fis dans la minute qui suivi me donna tort.
A quelque mètre de mois, sur une branche adjacente, la fameuse lueur bleue apparue de nouveau.
Puisqu'elle m'avait guidée jusqu'ici, je l'ai suivi, mais que quelques secondes seulement, puis elle s'arrêta sur une feuille qui attira mon attention.
Le symbole gravé dessus ne m'était pas inconnu, mais ca me paraissait n'être qu'un lointain souvenir. Difficile à expliquer cette sensation de déjà vu, mais pourtant, plus je le regardais, et plus le souvenir devenait clair, comme plus net. Il représentait un demi cercle, et quelques traits à droite du demi cercle, trois pour être exact et c'est en redessinant avec mes doigts sur la feuille que le flash m'est revenu.
C'était improbable, mais vrai, mon premier dessin que mes parents ont affiché fièrement pendant les trois ou quatre années qui ont suivi, il était là sous mes yeux, sur une feuille d'un arbre dont certainement personne ne connaissait l'existence. Pourquoi, et surtout comment ?
Il regarda sa feuille de plus près, et en la retournant, il découvrit une inscription dessus.
« Cette feuille représente ta vie, elle pousse et grandit en même temps que toi, et elle tombera le jour de ta mort. Si tu lis ceci, tu recevras le don de la vie éternelle, mais tu ne pourras communiquer seulement qu'avec les gens qui savent… »
Là, pris de panique, il regardait autour de lui, et voyait toutes ces feuilles, en se disant que chacune d'elle représente une vie sur terre, et que chaque fois que l'une d'elle chute, la mort en est la cause. Un long frisson emplit son corps, mais plus aucun son ne sortit de sa bouche, il n'entendait plus non plus.
A cet instant il se mit à courir a travers les feuillages, jusqu'à tomber dans un trou et se retrouver sur le sol. Se levant immédiatement en apercevant tous ces morts, il s'aperçu que la douleur n'était plus présente. Josh se posa alors la question de savoir pourquoi lui, il avait eu le droit de connaître la vérité sur l'existence humaine, le don de la vie et de la mort. Pas de dieu, juste un arbre immense qui représentait à lui seul toute les vies de ce monde. L'Arbre de la vie….
Pourquoi Josh a-t-il eu le droit de découvrir ce secret que la nature garde précieusement, et pourquoi la vie éternelle ?
Josh ne connaît pas la raison de son immortalité, ni la raison du choix qui a été fait par la nature, mais ce qu'il sait, c'est que chaque jour, chaque minute, chaque seconde qui passe, un être vivant meurt sur cette planète et que l'être humain en est la cause principale….
J'adore
· Il y a plus de 10 ans ·Diidouu Ces