L' Eveil
june
Ton cœur qui lézarde sous mes paumes grandes ouvertes
Paupières fermées le souffle court
J'expire les rêves comme on avale une bouffée de fumée
Rideaux tirés sur les meurtrissures
Barricades contre la fadeur
L'existence m'ouvre une autre voie
Celle des abeilles bourdonnantes
Autour d'une lavande printanière
Un soleil qui apaise mille impacts de balles
De la profondeur des océans, de la terre que mes pieds foulent
Je reviens de la mort clinique par le chemin des Naissants
Plus jamais semblable, des plumes dans mes cheveux
Je n'erre plus sur des plages aux éclats de verre
En attendant que l'on m'achève avec de la cendre
Partout sur mon visage, dans mon corps et dans mon Âme.
Je savoure l'indicible, les fleurs, les crabes, les coquillages
Mes pieds qui foulent une terre fertile
Les réveils aux battements de son cœur.