L' Hydre de notre enfance.

Christophe Hulé

L'hydre caché dans la mémoire, quelque part dans nos souvenirs d'enfance, revient parfois.

L'hydre, ou le loup, ou autres créatures, et toutes ces ombres derrière les fenêtres.

Enfin nos peurs enfouies au plus profond, adulte, on ne peut dormir dans la position du fœtus, image volée d'un film, d'un enfant traumatisé qui a vu son père dans cette position.

L'hydre a sept têtes, ou cent, ou mille, enfin, autant que notre imagination peut dénombrer.

On a beau bâtir des murailles, que l'on appelle rationalité, enfin vous me suivez, n'est-il pas, comme disent les Anglais.

L'hydre a bon dos parfois, pour ne pas nommer ce que l'on pourrait vaincre, avec un rien de courage ou de ténacité.

La conscience a ses limites, qu'on le veuille ou non, c'est le grain à moudre des psychanalystes de tout acabit. Les recettes de grand-mère, ou le bon sens parfois, ne peuvent rien y faire.

Quand on va mal, on va mal !

Certains croient berner leurs semblables à coup de bravades.

Tout le monde le sait, même les plus durs ou les plus fiers peuvent succomber, à se demander si ce ne sont pas les premières victimes.

Trop de confiance tue la confiance, n'est-il pas ?

Les Zombies ne sont pas ce que la soupe américaine nous donne à voir au cinéma.

Tout le monde le sait, ou s'en doute un peu. 

On multiplie les films catastrophe, à grand renfort d'effets spéciaux, pâle copie de la réalité, on paie le ticket pour voir ce qui nous attend, avec le pop corn ou le magnum double chocolat.

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