François Vieil De Born

Là. 2007

Depuis mon hamac, je regarde des rayons de soleil séparés s’élancer entre deux masses d'ombre nuageuse avancées sur le bleu, je prépare en pensée la promenade future, des heures longues et en sous-bois, souvent vers la cime aux pierres nues tranchant des ciels changeants. Je sais d’avance les muscles durcis des jambes transmettant des ordres de prise au cuir dur sur les roches. Je sais que le réel, c’est aussi les moments sous les feuillages, le soleil tamisé ou les ombres dures en quittant le couvert à midi, l’eau sur les pierres du chemin, et le vent sec enveloppant un arbre seul, coudrier ou genévrier.

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