"La 25 ème heure"

aile68

Un texte sur un film excellent, vu ce soir sur arte.

Et par erreur, soudain changer d'origine, la 25 ème heure est la pire, la dernière d'une guerre qui se termine dans les larmes quand on vous demande de sourire. Quel est le pire, le meilleur, pendant huit ans, ne pas être à sa place, loin de sa femme et de ses enfants, on a beau dire d'où l'on vient, personne ne vous croit sauf au moment du jugement pour rendre une justice et une identité retrouvées. Comment s'écrit votre nom, être soudain affublé d'une race "pure" que l'on crée pour une guerre immonde , se retrouver tel un pantin face à des guignols qui décident quelle est la loi, absurde, humiliante. Le film dont je parle "La 25 ème heure", me fait penser à "Mr Klein", une autre histoire sur une identité fourvoyée qui vous mène dans le dernier train d'une vie gâchée, toujours pour la même guerre, comme à la 25 ème heure d'une journée, la pire de toute. Cette invention littéraire, "la 25 ème heure" qui a été donnée comme titre par la mère de l'unique écrivain du film, donnée comme un cadeau. Et même si en vrai la 25 ème d'une journée n'existe pas, on ne peut nier que l'horreur des camps de concentration n'ait pas existée. Avec la 25 ème heure on bascule dans l'horreur d'une guerre menée par des fous, où on ne sait plus qui l'on est. Anthony Queen incarne magistralement un héros au caractère innocent, bon et confiant, victime de la fourberie et la malignité de ceux qui ont le pouvoir mais aussi de la stupidité de celui qui le compare à un aryen pur. Le "happy end" du film où le héros retrouve sa femme et ses enfants est toutefois atroce à cause de ce photographe qui les force à sourire et ne tire que des grimaces de douleur de leur part. L'atrocité des hommes en général se manifeste de bien des façons et entre autre par le non respect de l'être humain.



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