LA BLANCHE... Heroine du siècle
Tu parlais ; j'écoutais , en silence , sans bruits !Tu es rentré dans ma vie comme la foudre !Mes cendres marqueront ta tombe , comme les stigmates de ma souffrance pour toi ...!
Du haut de ton building ,
tu crées un monde ,
négociant ton deal ,
aux horizons de corruptions ,
pour malvoyants ,
la nature étant aveugle,
sans odeurs ,
hormis le soufre,
sans couleurs ,
excepté le
pourpre des trottoirs
de Buenos-Aires ,
Oies blanches ,
aux œufs d'Or ,
gavées par tes ambitions ,
ton monde où CAC 40
plafonne le taux de tes rentes ,
emprunts ou intérêts
nourrissant politiques,
blanchisseurs d'argent sale,
graissant pattes et ongles
des chevaux ailés ,
flatteurs du groin ,
des pourceaux établis ,
engrangeurs de paille
hommes de loi ,
parvenus sur tranche ,
beautiful people associés ,
sans foi ,
avocats de foire ,
misérables,
vendant culs et chemises ,
pour des marmites bouillantes ,
d'or et de suies ,
aux enchères ,
en souvenir de ton vieux père ,
canaille de contrebande,
pris au bagne pour perpétuité ,
coulant sa vie douce ,
sous les cyprès du Sud.
Monarque érudit ,
tu condisciples les vers ,
sans vergogne ,
pour tes ouailles ,
généreuses ,
obéissantes,
réduites ,
au chômage,
des crèves la faim
dont la misère t'amuse ,
toi , grand Capitaine de l'industrie ,
Gardant cap sur la fortune ,
la première place ,
celle qui fera de toi un élu ,
du centre ,
pour régler ta matière première ,
ta connaissance du flux ,
humain ,
nécessiteux ,
aux limites incestueuses ,
gémissant sous tes larges voiles ,
dont les conquêtes redessinent les pavés ,
marais ,
océans ,
le tiers du monde ,
esclave de ton empire.