LA BLANCHE... Heroine du siècle

Laurène J.Carol

Tu parlais ; j'écoutais , en silence , sans bruits !Tu es rentré dans ma vie comme la foudre !Mes cendres marqueront ta tombe , comme les stigmates de ma souffrance pour toi ...!

Du haut de ton building ,

tu crées un monde ,

négociant ton deal ,

aux horizons de corruptions ,

pour malvoyants ,

la nature étant aveugle,

sans odeurs ,

hormis le soufre,

sans couleurs ,

excepté le

pourpre des trottoirs

de Buenos-Aires ,

Oies blanches ,

aux œufs d'Or ,

gavées par tes ambitions ,

ton monde où CAC 40

plafonne le taux de tes rentes ,

emprunts ou intérêts

nourrissant politiques,

 blanchisseurs d'argent sale,

graissant pattes et ongles

des chevaux ailés ,

flatteurs du groin ,

des pourceaux  établis ,

engrangeurs de paille

hommes de loi ,

parvenus sur tranche ,

beautiful people associés ,

sans foi ,

avocats de foire ,

misérables,

vendant  culs et chemises ,

pour des marmites bouillantes ,

d'or et de suies ,

aux enchères ,

en souvenir de ton vieux père ,

canaille de contrebande,

pris au bagne pour perpétuité ,

coulant sa vie douce ,

sous les cyprès du Sud.


Monarque érudit ,

tu condisciples les vers ,

sans vergogne ,

pour tes ouailles ,

généreuses ,

obéissantes,

réduites ,

au chômage,

des crèves la faim

dont la misère t'amuse ,

toi , grand Capitaine de l'industrie ,

Gardant cap sur la fortune ,

la première place ,

celle qui fera de toi un élu ,

du centre ,

pour régler ta matière première ,

ta connaissance du flux ,

humain ,

nécessiteux ,

aux limites incestueuses ,

gémissant sous tes larges voiles ,

dont les conquêtes redessinent les pavés ,

marais , 

océans ,

le tiers du monde ,

esclave de ton empire.













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