La bonne soeur
compteclos
Musique stridente,
Qui créée mon âme palpitante,
Mes doigts sucrés de sang,
J'ai encore laissé ma personnalité en avant,
Un meurtre de plus,
Tuer n'est pas un simple lapsus,
Il est l'essence même de mes désirs,
Les voir saigner est mon plaisir,
Aussi douloureuse soit la torture,
Qu'ils ne se plaignent pas, c'est la nature,
L'Homme chasse l'Homme,
Depuis toujours, je m'adonne,
Ce genre de vice ne me fait désormais plus peur,
Ils se plient de frayeur,
Lorsque je m'approche avec mes nombreux outils,
Ils pleurent, gémissent et prient,
« Pitié, non, pas ça »,
Oh mais si mon lapin, je vais m'en donner à cœur joie,
Ce soir c'est l'ultime sacre,
Une bonne sœur, de sa peau âcre,
La pâleur de ses yeux,
Nous voilà toutes les deux,
L'une face à l'autre,
Elle est belle comme un apôtre,
Je vois danser son uniforme,
Son visage abîmé par la douleur lui donne une toute autre forme,
Plus je m'approche, plus elle crie,
Plus nous sommes proches, plus elle me supplie,
Elle implore son Dieu,
« Ne t'en fais pas ma jolie, tu le rejoindras dans les cieux, »
Je n'ai jamais eu aucune pitié,
Mais c'est la première fois que je m'occupe de la chasteté,
Ce n'est pas dans mes hobbies,
D'ôter d'une bonne sœur, la vie,
Je préfère les hommes,
Qui eux, jamais, ne se donnent,
C'était trop facile,
Elle a l'âme enfantine et le sourire puéril,
Les joues creusées par l'âge,
Elle me dévisage,
La lame dans son thorax,
Elle admire mon audace,
Son sang sur mes mains,
Je le goûte, sans retiens,
La corde autour de son cou,
Je vais l'envoyer danser sans lui donner de coups,
J'attache ses phalanges,
Amorphe, plus rien ne la dérange,
J'embrasse ses lèvres,
Avant que je ne l'achève.