La Brésilienne

elohee

Il a fui vers d'autres pays, d'autres continents, il a pris des voitures, des trains et des avions jusqu'au jour où, à travers le hublot, il a vu s'approcher la terre rouge du Brésil, gonflée de promesses, vivante, chaude, attirante...
Il observe une femme dans un train : ses beaux yeux fatigués disent qu'elle a passé sa vie à travailler et à avoir sommeil et que jamais elle n'a porté de parfums.
Et pourtant la transparence de ses yeux apeurés ne laisse rien deviner. A-t-elle eu des enfants ?
Oui,certainement, beaucoup -à ne pouvoir les compter sur les doigts de ses mains usées et ravinées ; des mains qui ont aimé aussi, les mains de cette femme belle d'avoir souffert... souffert d'avoir aimé ?

Signaler ce texte