La brique.

Cette femme rêve de trouver au singulier celui pour qui dans ses yeux elle verra un reflet d'elle même. 
Elle imagine des moments où ils se laisseront entraîner en dehors d'eux même, jusqu'à constater quelque peu surprise qu'ils prendront plaisir à s'oublier.

Plus le temps passe et plus ils prendront leur distance, comme si ils voulaient échapper à l'emprise, à la tendresse et à la solitude dont pourtant ils ne sauraient se passer, ni même s'en défaire.

Ils accepteront au fond leur propre appartenance. 
Ils apprendront à souffrir un peu, beaucoup puis ils oublieront, parce que l'amour passe et s'efface avec le temps. 

Un jour peut-être, alors que cette vieille dame se rappellera qu'ils allaient de l'un à l'autre quémandant leur amitié, offrant leur tendresse sans pudeur, elle constatera qu'en vain la distance les laisseront seuls pour toujours.

Seuls mais libres.
Libre d'exprimer et de démasquer tout ce qui les a toujours tu.