Ma chaude Camarguaise - Retrouvailles

fidelio


Nous venions de faire une pause, ma compagne et moi, après six ans de vie commune. J'étais abattu moralement, ma sexualité était moribonde et je savais que je devais me changer les idées.
Plutôt que de rester me morfondre à Paris, pourquoi pas retourner dans le sud de la France - d'où j'étais originaire - pour changer d'air ? m'étais-je dit.
En Camargue, j'avais une amie intime, Aurélie. Presque une sœur. Âgée de quelques années de plus que moi. Je l'avais connu à l'époque où j'étais encore au collège et que elle, lycéenne, gardait mon frère cadet. Longtemps, j'avais fantasmé sur elle. Je crois même que j'en étais amoureux. Le mythe de la baby-sitter, plus cliché tu meurs !
Aujourd'hui, nous étions tous les deux trentenaires et Aurélie avait fait de la garde d'enfant une vocation : elle était devenue assistante maternelle.
Aurélie me remontait souvent le moral à distance, par téléphone. Quand ça n'allait pas, elle était meilleure que tous les psys.
Il y avait quelques mois, ça avait commencé à se gâter avec ma compagne. J'avais fait part de la situation à Aurélie, qui m'avait proposé de venir passer quelques jours chez elle – pas question d'aller chez mes parents, qui ne manqueraient pas de m'exaspérer – si j'avais besoin de prendre de la distance. Aujourd'hui, le moment était venu.
Je la savais célibataire en ce moment. Elle ne verrait donc aucune objection à ma visite. Mais mieux valait lui demander avant que de débarquer à l'improviste.
Après avoir composé son numéro, j'entendis son accent chantant qui me ravissait à chaque fois parce qu'il me rappelait la douceur de mon pays natal, le soleil, la chaleur.
- Coucou mon chou, comment vas-tu ? me demanda-t-elle avec enthousiasme.
Je lui expliquai la situation et demandai timidement si je pouvais séjourner chez elle, si ça proposition tenait toujours. Aurélie éclata de rire, un rire communicatif.
- Je t'ai déjà dit que tu pouvais venir quand ça te chante, mon chou. Ma maison est la tienne, tu le sais bien. Et puis comme ça, tu me tiendras compagnie ce weekend.
Aurélie avait pris l'habitude de m'appeler "mon chou". Ce surnom ne m'enchantait pas mais du moment que ça lui faisait plaisir...
Après avoir balancé quelques affaires dans un sac à dos, je grimpai dans le premier TGV à destination des Saintes Marie de la mer. Le billet, acheté à la dernière minute, m'avait coûté une fortune, mais passer du temps avec Aurélie n'avait pas de prix.
Je profitai du trajet pour réfléchir. Je ne pouvais m'empêcher de penser qu'une jeune femme qui m'invitait à dormir aussi volontiers chez elle était intéressée par moi. Peut-être me faisais-je des idées mais je ne pouvais oublier cette photo – très explicite – qu'elle m'avait fait parvenir un soir, par SMS, soit-disant "par erreur".
Je ne pus m'empêcher d'imaginer, l'espace d'un instant, si nous irions bien ensemble. Je chassai aussitôt cette pensée. Après tout, nous n'avions pas officiellement rompu, ma compagne et moi.
Arrivée à la gare, je me rendis à pied jusque chez elle. Aurélie n'avait pas pu venir me chercher à la gare parce qu'elle gardait des enfants chez elle jusqu'en fin de journée. Heureusement, elle n'habitait pas très loin.
Je marchai une vingtaine de minutes sous le soleil, accueilli par le cri des mouettes et l'odeur du sel marin. Quand j'arrivai enfin chez elle, j'étais en sueur.
Aurélie habitait un charmant appartement situé en bord de mer. J'adorais cet endroit, la vue surtout.
J'appuyai sur le bouton de l'interphone de son immeuble.
Après quelques instants, j'entendis sa voix :
- Monte, me dit-elle.
Une sonnerie retentit et je pus ouvrir la porte. Je pris l'ascenseur pour me rendre à son étage. Aurélie m'ouvrit presque immédiatement, vêtue d'un short trop court et d'un débardeur qui avait du mal à contenir sa poitrine.
- Je t'attendais, dit-elle en m'offrant son plus beau sourire.
Aurélie possédait un visage avenant orné d'un piercing au coin de la lèvre et sur la langue, de beaux cheveux noirs et le teint mat.
Elle portait dans les bras un bébé qui devait être âgé d'un an environ. En la voyant ainsi, un enfant dans les bras, j'éprouvai soudain le désir de me jeter sur elle pour lui en faire un. L'instinct de reproduction dans ce qu'il a de plus primaire.
Le bébé me scruta d'un air accusateur, comme s'il avait deviné mes pensées ou, tout simplement, parce qu'il m'en voulait ne plus être au centre de l'attention de Aurélie.
Quand j'eus recouvré mes esprits, Aurélie m'invita à entrer. Je m'attendais à ce qu'elle me fasse la bise, mais Aurélie déposa un chaleureux baiser sur mes lèvres. Cela me surprit et me ravit à la fois. Puis Aurélie s'éloigna pour déposer l'enfant dans un parc de jeu et je pus contempler ses fesses bombées de sportive.
Des fesses que j'avais si souvent eu envie de prendre.
- Tu veux boire quelque chose ? me demanda-t-elle s'éloignant vers la cuisine, pieds nus sur le parquet.
- Une boisson fraiche m'irait très bien.
Nous étions en été et j'étais déshydraté. Aurélie me servit une bière.
- Fais comme chez toi, me dit-elle.
Je m'installai aussitôt dans le canapé et Aurélie vint me rejoindre pour boire une bière avec moi. Nous étions à présent tout proche l'un de l'autre.
- Alors, ton job de graphiste ? s'enquit-elle. Tu en es où ?
- Au point mort, avouai-je. C'est une des raisons pour lesquelles on se prend la tête, Sophie et moi. Ça et l'absence quasi totale de sexe dans notre couple.
- Je suis désolée pour vous deux, j'espère que ça va s'arranger.
A ce moment précis, je savais qu'Aurélie était sincère.
- Pour le reste, tu as du talent. Je crois en toi.
- Merci, dis-je.
Je décidai de changer de sujet :
- Et toi alors, tu n'as pas mec en ce moment ?
- Le dernier, je l'ai abandonné au coin de la route ! dit-elle en éclatant de rire.
Aurélie but une gorgée de sa bière.
- J'ai des aventures, expliqua-t-elle, mais rien de sérieux. Personne ne veut s'engager avec moi. Pourtant, je ne suis pas trop mal. T'en penses quoi ?
Excepté sa tendance à forcer sur le maquillage, je trouvais Aurélie magnifique.
- Tu es superbe, lui dis-je. Tu l'as toujours été.
- C'est tellement adorable de ta part, me dit-elle. Tu me redonnes confiance en moi !
Le bébé laissé dans son coin commença d'ailleurs à chouiner.
Tout en le prenant dans ses bras pour le consoler, Aurélie s'adressa à moi :
- Je te propose de prendre une douche et de te relaxer dans la chambre, le temps que la mère vienne récupérer son petit. Elle ne devrait plus tarder. Ensuite, la soirée est à nous !
Ne me faisant pas prier, je filai direct sous la douche. J'avais hâte de me débarrasser de cette transpiration qui me collait à la peau. Tandis que j'appréciai la caresse de l'eau tiède sur mon corps, je me laissai aller à des pensées lubriques. Me trouver auprès de Aurélie me mettait en émoi, je devais le reconnaitre.
Plus tard dans la soirée, Aurélie et moi dégustâmes des pizzas devant une émission de télé réalité dans laquelle les participants devaient se séduire les uns les autres, nus sur une plage. Tout un concept ! L'émission avait beau être d'une débilité affligeante, elle avait le mérite de faire grimper la température – qui était déjà bien élevée.
Je passai bientôt un bras autour des épaules de Aurélie, qui alla caler sa tête au creux de mon épaule. Nous passâmes la soirée ainsi, l'un contre l'autre.
Quand Aurélie commença à montrer des signes de fatigue, je proposai que nous allions nous coucher. Je m'attendais à ce qu'elle me propose de dormir le canapé.
- Tu peux dormir avec moi si tu ne ronfles pas, me dit-elle alors.
- Pas que je sache, répondis-je, agréablement surpris. En tout cas, aucune ne s'en est encore jamais plainte.
- La question est réglée, alors.
Aurélie commença par se démaquiller. Puis nous nous brossâmes les dents ensemble devant le miroir, comme le ferait un vrai couple, avant de défaire le lit et de nous glisser dedans. Comme il faisait chaud malgré la climatisation, nous enlevâmes vite les draps.
Je n'arrivai pas à trouver le sommeil – la faute à la chaleur et aussi à l'excitation de dormir auprès de Aurélie. J'entendis alors comme un bruit de vêtement qui glisse.
Je me tournai alors vers Aurélie et constatait, malgré la pénombre, qu'elle avait enlevé jusqu'à ses sous-vêtements. Etait-ce une invitation à une partie de jambes en l'air ? Que devais-je faire ? Lui sauter dessus ? Et s'il y avait méprise ? Elle m'en voudrait sans doute.
Je décidai néanmoins de tenter une approche. Je laissai courir le bout de mes doigts sur sa cuisse. Aucune réaction de sa part. Dormait-elle ? Endormie ou pas, Aurélie me rendait fou de désir et j'avais envie de la prendre sauvagement. Comment faire pour apaiser ce feu qui brûlait en moi ? Je n'entrevoyais qu'une solution.
A cet instant, il m'était tout bonnement impossible de dormir. Je me levai et me rendit dans le salon, éclairant mon chemin à la lueur de mon téléphone portable plutôt qu'en allumant le couloir pour ne pas la réveiller, avant de m'allonger sur le canapé.
Je me rendis alors le répertoire de mon téléphone pour ouvrir la photo de Aurélie – que j'avais précieusement conservé – et me masturber en la regardant.
A peine parvenu à l'orgasme, la lumière du salon s'alluma. Je sursautai en découvrant Aurélie plantée devant moi, nue, son regard planté dans le mien.
Quant à moi, j'étais affalé sur le canapé, le sexe à la main, le coeur battant dans ma poitrine, prête à exploser.
- Fais voir, dit-elle en me prenant le portable des mains.
Aurélie reconnut sa propre photo.
- Intéressant. Je ne pensais pas que tu l'avais gardé.
J'étais atrocement gêné. Aurélie, quant à elle, semblait plutôt amusée par la situation.
Mon amie baissa alors les yeux.
- T'en as foutu partout ! s'exclama-t-elle en parlant de mon sperme.
Soudain, Aurélie commença à étaler ma semence sur mon ventre avec sa main. Puis, elle entreprit de lubrifier mon sexe avec mon propre sperme.
Ma gêne se transforma aussitôt en excitation. Aurélie lécha le sperme au bout de ses doigts avec délectation, avant de prendre mon sexe tout entier dans sa bouche. Je n'avais pas débandé depuis ma dernière éjaculation mais à ce moment précis, ma bite était plus raide que jamais.
Le contact de ses lèvres et de sa langue percée sur mon gland, rendu hypersensible par l'orgasme, était délicieux. J'aurai voulu que cela ne se termine jamais. J'avais tant attendu ce moment ! Aurélie s'écarta alors.
- Je veux que tu continues à te branler en me regardant.
Cette idée me plaisait. Je m'astiquais, tandis qu'elle jouait avec son clitoris, à côté de moi. Elle possédait également un piercing à cet endroit-là.
- Tu aimes ce que tu vois ? me demanda-t-elle en caressant sa toison.
- J'adore, répondis-je.
- Et maintenant, ça te dit de me prendre ?
Aurélie s'approcha de moi, me tourna le dos et enfourcha mon sexe.
Je me mis à la ramoner profondément. Quel plaisir de pénétrer sa chatte trempée !
- N'éjacule pas en moi, me prévint-elle. Je ne prends pas la pilule.
- Je sais pas combien de temps je pourrai tenir.
Agrippant mon pénis, Aurélie le sortit de son vagin et, sans prévenir, se l'enfonça dans l'anus. Elle poussa aussitôt un cri. De douleur ou de plaisir, je ne saurais dire.
Sentir les parois de son cul enserrer mon sexe était absolument divin. De son côté, Aurélie hurlait à présent de plaisir. Je la ramonai de longues minutes.
- Laisse-toi aller, me dit-elle.
Ne pouvant plus me contenir, je giclai au tréfond de son intimité. Aurélie continua de chevaucher ma queue, après que j'aie rempli son derrière de mon foutre chaud.
Quand nous eûmes fini de faire l'amour, Aurélie me prit par la main et nous allâmes nous allonger sur le lit, dans la chambre.
- J'ai un service à te demander, me dit-elle.
- Tout ce que tu veux, lui dis-je.
Celle-ci hésita.
- Comme tu le sais, je n'ai pas d'enfant. J'approche de la quarantaine et comme je n'ai pas de mec, ça ne risque pas d'arriver. En plus, je suis en pleine ovulation...
Je devinais où elle voulait en venir.
- J'aimerais que tu m'aides à tomber enceinte, lâcha-t-elle. Bien sûr, je comprendrais si tu refuses...
- J'accepte, finis-je par dire. Je ne pouvais rien lui refuser.
Aurélie m'embrassa tendrement.
- Je connais une plage où il n'y a jamais personne, dit-elle. On n'a qu'à y aller demain en voiture. Ce serait agréable d'y faire l'amour tout le weekend.


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