La cave des paumés

aki

Parfois, je crois qu'il est bon de se perdre.

Voilà que j'entrais dans un monde encore inconnu pour mes p'tits yeux, et mes frêles oreilles. Une sorte de nouvelle dimension j'imagine, rythmée par le jazz et le scat des vaudous endiablés qui s'évadaient sur scène de fil en aiguilles, pour finir comme le brouillard vaseux qui enfumait alors la pièce d'une saveur pétrole. Je ne savais pas bien où j'allais, mais je crois que de toute façon tout le monde venait un peu se perdre par ici, comme si le sort avait frappé pour nous en un éclair, mais qu'il était hors de question de se laisser abattre. Je me laissais aller à des mouvances incontrôlées, à la lisière de la stratosphère, comme si mes pieds n'étaient plus, m'amenant à des sensations que je n'osais espérer d'ordinaire. Heurtant quelques invertébrés, ici et là, il n'y avait de toute façon, je crois, plus de place pour autre chose à ce moment-là.

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