La chambre d'hôpital d'une dépressive.
Nanaah
Je les entends. Ils m'appellent. Ils me secouent. Mais je n'ai plus la force de me battre. Mon âme s'échappe peu à peu de mon corps. Ils crient, me secouent comme une poupée désarticulée. Je veux leur dire que tout va bien, que je veillerai sur eux, que je serai toujours à leurs côtés. Mais c'est impossible, ma bouche ne veut pas s'ouvrir pour laisser les mots passer.
Les machines lâchent un long « bip ». Ils pleurent sur mon corps. D'autres personnes entrent dans la chambre. Ils poussent mes parents et essayent de me réanimer. Mais lâchez-moi, enfin ! Après tant de souffrances, pourquoi cherchez vous à me ramener dans le monde des vivants ? Seriez-vous égoïstes, penseriez-vous qu'à votre petite personne ?
J'essaie de ralentir ma respiration. Mais elle revient peu à peu, et les personnes autour de moi lâchent un long soupir de soulagement.
Soudain, je distingue une lumière. Une belle source de lumière blanche qui m'appelle. Non, je ne veux pas revenir dans cette chambre d'hôpital. Mais mes jambes ne m'obéissent pas et se dirigent vers la sortie. Non, non et non !
Peu à peu, je distingue les personnes présentes autour de moi. Mes parents, le visage rempli de larmes, et les médecins, soulagés de m'avoir ranimé.
Je commence à pleurer comme je n'aurai jamais pleuré. Mes parents me serrent dans leurs bras, heureux de m'avoir retrouvée.
Et dans ma tête, une seule question se formule : « Quand pourrais-je enfin quitter cette vie ? »