La charge

pacha

Le souffle des chevaux se mêle au cliquetis

Des armes suspendues aux flancs des destriers.

Il faut se mettre en ligne, former des rangs serrés,

Carrousel bien réglé, où pas un mot n'est dit.

 

L'angoisse des cavaliers marque les visages blafards ;

Leurs traits figés trahissent la légitime peur

De ces êtres trop las, et ce dégoût au cœur,

Qui précède la charge ; au combat, c'est leur part !

 

La bannière s'élève, c'est bientôt le signal

De libérer enfin, cette meute en sueur ;

Une dernière prière…et affronter les balles !

 

Ces seigneurs si habiles, fusionnent avec leur bête ;

Les centaures s'élancent, voici donc venue l'heure 

De tomber en silence, au son de la trompette. 

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