La chasse du petit

lazyjack

Fallait pas pousser. Les mouches avaient redoublé et je n'avais aucune excuse avec mon chien lamentable. J'aurais du faire la chasse sans le chien et ça n'aurait pas été pire. Bon, si l'entame était belle avec une grosse poignée encourageante de mon futur partenaire de chasse, vu la bonne figure qu'il me montra d'entrée, cela ne fut pas une partie de plaisir. On surnommait mon collègue le p'tit bout pour des raisons peu avouables et il fallait avoir du cœur à revendre pour subir les piques des trois autres compères, acharnés comme des voyous à pousser le petit à bout. Mais celui-ci fit trois belles prises et cela calma le jeu. Moi, j'avais une longue et la grosse et pour stresser mon monde, je sortis carrément les gros plombs avec une superbe coupe franche sur les trèfles. Pas la peine de sortir l'ambulance, ce fut un vrai carnage, tout le monde pissa et se tint à carreau, ça ne fit pas un pli. Nos honneurs étaient saufs et pour la première fois ensemble, nous prîmes la mouche avec de grands sourires.

(Ce n'est pas une partie de chasse mais une partie de tarot en réalité…)

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