La chatte et les roses
aude-castell
Septembre.
Mélancolie s'étire sur le jardin.
Des jours enfuis, je me souviens...
Je revenais de ce jardin,
Un bouquet de roses à la main.
Elle accourut joyeuse,
Couleuvre soyeuse,
A mes jambes enroulante,
La gorge roucoulante.
Ses yeux de ciel aux miens rivés,
Coquine, mutine, elle implorait.
Je ne pu résister à tendre
Le bouquet de septembre
Vers ce si joli minois.
Elle plongea son nez de soie
Avec délice au coeur des roses,
Les mordillant, paupières mi-closes.
Je retirai les fleurs,
Ivre de leur senteur,
Elle sautillait, debout sur ses pattes,
Lançant ses deux mains de chatte
Pour saisir le bouquet
Et le jeu continuait.
Que m'importaient ces roses froissées,
Ces pétales mâchonnées...
Que ne donnerai-je pas
Pour revivre ces instants là !
Et quand le soir s'enfuit
Sur les roses épanouies,
J'attends encore un peu
Que mon ange, il se peut,
Surgisse tout à coup.
Ô ! Fantôme si doux,
Pour respirer ces fleurs
Qu'elle aimait de tout cour.
A Pistache - Octobre 1999