La Citadelle

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« Il pleut sur la ville comme il pleut dans mon cœur »

Comme Verlaine et Rimbaud, les amants interdits, pour vivre heureux vivons cachés.

Au crépuscule, à pas feutrés, elle esquisse un mouvement indicible

Seule dans l'immensité de la nuit, elle rêve à d'autres lendemains.

Ensorcelée par un maître de l'illusion, elle se laisse bercer par ses souvenirs

Le ciel larmoyant lui rappelle sa douleur, elle ne compte plus son temps perdu

Attente indéfinie, elle songe aux plaisirs fugaces qu'elle a effleurés.

Cauchemar perpétuel, le fracas du vent la tient éveillée

A demi nue, sa peau satinée frôle celle de son amant

Ses yeux félins lisent l'infamie sur les mains de son bien aimé

Rêve-t-il à son prochain péché ? Vers la fenêtre elle se lève,

Contemple la splendeur de la citadelle endormie.

Son cœur meurtri la rappelle à l'ordre, elle ne doit pas fléchir.

La libération est à la portée de ses mains, et pourtant...

Dans sa triste chimère, elle se languit de son indépendance,

Elle qui n'a jamais cessé de croire au Prince Charmant.

-Cyrielle F. 25 mars 2010-

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