La Dame au cœur nucléaire

Elle arrive de loin, comme une folle vision.

Les cuivres effrayés appellent la police,

Les chevaux paniqués se cabrent et hennissent

Pendant qu'un vieux rocker fuit sur sa Davidson.

Puis, dans la splendeur de sa beauté sublimée

Ella apaise et rassure le peuple fasciné

Par sa belle venue. Il croit halluciner.

Mais elle ouvre les bras aux êtres abimés

Et soigne chacun d'eux d'une infinie tendresse

Pour que les cœurs blessés retrouvent la lumière

Que les pleurs disparaissent, que la joie soit entière

Et puis qu'à tout jamais, soit bannie la tristesse.

Mais une voix s'élève, tout d'abord incrédule,

Et profère le doute et plaide l'illusion

Et d'un coup, sort les griffes de l'accusation

Affirmant qu'il y a là, un complot ridicule.

L'ombre qu'elle a semée a troublé les esprits

Qui peu à peu l'accusent de dons imaginaires

Dans un fort rituel maléfique et austère

Qui, en très peu de temps, ses bienfaits a détruit.

Les sirènes de l'enfer poussent à la révolte

Et le peuple envouté, danse dans sa disgrâce,

Voulant pour le futur, en effacer la trace,

Être libre à nouveau de manier un colt.

Devant un tel chaos, une voix appelle encor

Pour qu'elle vienne derechef, apporter sa douceur,

Panser les âmes en peine, rétablir le bonheur,

Que sa gloire envahisse les esprits et les corps.

Une lutte s'engage contre les mécréants

Car elle a décidé de redonner sa chance

À ce peuple pour qui, toujours son cœur balance

Et elle réapparaît dans son bel halo blanc.

Elle irradie l'amour, la joie et le printemps.

Jasmin et autre encens embaument l'air ambiant.

Alors qu'elle fend la foule tout en lui souriant,

De beaux chants d'allégresse résonnent du fond des temps.