LES TRANSES D’UNE VIERGE NUE : LA MAUDITE

suemai

Des paroles dansées, imaginées et consommées. De la nécrose à la symbiose : une transe pour toutes et pour tous.

Partie A — La nécrose

Aujourd'hui, oui aujourd'hui, j'aimerais qu'on m'offre quelques péchés confessés, des liasses de pense-bêtes perdus, du lichen au phosphore noirâtre, un bouquet de doigts de fée fraichement taillé.

Aujourd'hui, oui aujourd'hui, j'aimerais qu'on m'offre des pas de trois, des guirlandes invisibles, du lierre grimpant pour y voir que dalle, des soleils en croissants de lune, des racines d'orties, du tabac à friser, un rêve inachevé, des milliers de bougies pour des milliers d'étoiles éclatées.

Aujourd'hui, oui aujourd'hui, j'aimerais qu'on m'offre du sang de vierges corrompues, des champs et des chants de fausses promesses, du blé de "Roxanbourg", de la luzerne "d'Artophiasse", des amours pleurés, de la fumée éternelle, des merles en grillades, des verres et des verres du jus de l'ambre, des victoires sur des larmes de glace, de faux étés, un carrousel d'insalubres rigolades.

Mais...

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Partie B — La symbiose

Pourtant aujourd'hui, oui aujourd'hui, j'aimerais qu'on m'offre, un amour blanc, revêtu d'or, des bagues de safran, une main souriante, un baiser à me faire fondre, des milliers "de (vous) - de (je) - de (ils et de elles) et surtout de (toi), lumineuse."

: Qu'on m'offre une vie d'immenses moments de quiétude, un joli rouge d'envies, des mots doux d'espoir, de chaudes nuits de braise, une brise tiède et paresseuse.

: Qu'on m'offre l'amour, cette impossibilité perdue sur des iles lointaines, aux couleurs secrètes, aux goûts de fruits mielleux, aux roucoulades d'oiseaux rieurs, une île unique, mon île, celle de tous les plaisirs, l'île d'une "moi" amoureuse, l'île d'une "moi" passionnée. L'île du "tant", l'île du "tout."  

: Qu'on m'offre l'île aux brillantes oriflammes étendards de ma totale nudité, de mon corps libéré et retrouvé.

  • Marguerite Yourcenar a écrit quelque chose comme : Personne ne sait encore si on meurt pour renaître ou si on naît pour mourir.

    · Il y a presque 6 ans ·
    Coquelicots

    Sy Lou

    • je ne la connais pas malheureusement (je ne peux pas tout savoir mnt^^) mais cette phrase fait du sens. Merci Lou de me supporter là où personne ne vient bises X1000

      · Il y a presque 6 ans ·
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      suemai

    • La maudite, voilà xxx

      · Il y a presque 6 ans ·
      6a012876c02e5d970c019affb02dba970d 500wi

      suemai

    • La maudite ?? Pourquoi te flagelles-tu ?

      · Il y a presque 6 ans ·
      Coquelicots

      Sy Lou

    • curieux Lou, j'ai écrit je ne sais plus quand : "meurt-on à la vie" ou "la vie meurt-elle à nous." La première suppose ce que nous entendons comme mort, tous demeurent et nous disparaissons. La seconde présuppose qu'en mourant, tout disparait. Ce qui revient à dire que nous sommes les projecteurs de l'entier du monde de l'univers connu et qu'en mourant, plus rien n'existe pcq le film est terminé. Nous vivons dans le monde ou nous sommes le monde. Au final, quelle est la différence ? Énorme je dirais : Plu rien n'existe en dehors de nous… je t'embrasse ma belle - Sophie

      · Il y a plus de 5 ans ·
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      suemai

    • A nous de nous faire une idée. C'est mieux de ne pas savoir.

      · Il y a plus de 5 ans ·
      Coquelicots

      Sy Lou

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