La décharge

masque

Le morne automne acide ayant fané l'été
Et la Lune impassible invitant au voyage
Je partis vers le Nord, avec pour tout bagage
Les souvenirs lointains d'une enfance exaltée

Je cherchais l'odorant paradis éthéré
Des ordures. Qui à l'Eden a fait ombrage
En ce temps insouciant, libre de tout ouvrage
Où nos pieds nus fumaient, sous le doux ciel glacé

L'on errait tout le jour dans les allées herbeuses
Ce palais merveilleux ; la marmaille rieuse
Rêvait des vies entières, près du poêle

Juchés sur nos montagnes, en se contant des fables,
Avec nos doigts levés, on se croyait capable,
De toucher le visage des étoiles.

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