La découverte

moox

Je suis là, allongée à moitié sur toi, mes yeux plongés dans ton regard.

Je me sens bien, malgré le fait que tout un tas d'émotions fusent dans mon corps.

 

Quelques instants plus tôt, nous étions posées, tout simplement, calées toi contre mon corps, une marque de tendresse qui nous caractérise. Bien sûr, l'envie de beaucoup avait déjà été présente dans nos deux êtres, mais rien n'était calculé pour autant.

Voila des mois que l'on ne s'était pas vues en vrais, mais rien avait changé, nos êtres étaient fait pour se réconforter l'un envers l'autres, sincères, apaisant, complices.

Oui, nous sommes énormément complices, on se comprend, se reconnait.

 

Puis j'ai sortie une ânerie, tu me chatouilles, je me défends, me retrouve à demi allongée sur toi, mes yeux plongés dans ton regard.

Le rire s'arrête, j'ai les yeux qui pétillent, je me sens emporté par la profondeur de ce que ton regard m'offre : ton âme.

Nos mains s'offrent encore des caresses, des papouilles, mais maintenant, ce sont mes lèvres qui descendent pour se poser tout prés des tiennes, pour te laisser le temps de m'arrêter si tu le souhaites. Mais tu ne le souhaites pas, pour mon plus grand plaisir, alors, lentement, non confiante, mais en tachant de le paraitre, bien que tu devines ma timidité, mes lèvres viennent à nouveau se poser sur toi, sur tes lèvres, d'une manière toute douce, légère. Encore une fois, encore et encore, ce bisou innocent devient progressivement un baiser, des sourires se dessinent sur nos visages respectifs.

J'ai à présent une de mes mains sur ta joue, je la laisse glisser lentement sur ton visage tout en continuant à t'embrasser.

J'ai envie, je suis perdue dans ma tête car nombre de pensées me bouscule, mais pourtant mes mains et lèvres semblent à moitié déconnectées de ma conscience, et je suis donc en train de déboutonner cette chemise qui te va à ravir, bouton après bouton, alors que mes lèvres viennent de passer dans ton cou, et que ma main libre joue avec tes cheveux. Tu me regardes, me laisse faire, ballade lentement tes mains sur mon corps.

Le dernier bouton viens d'être défait, je m'arrête, entre-ouvre ta chemise, redécouvre ton corps avec mes mains, mes yeux.

Je te regarde, ton regard m'encourage, du moins, c'est comme cela que je le comprends.

J'ai l'impression d'être un enfant devant un étalage de bonbon, à qui on viendrait de dire « tu as le droit de gouter à tout, tu es libre » et j'ai un sourire qui illumine mon visage, ton corps est le plus beau des cadeaux, la plus belle des tentations, j'ai envie d'y gouter, partout, chaque parcelle de peau, avec mes mains, ma bouche, mon nez, mes yeux. Et toi, tu me laisse faire.

Mais d'un coup, j'ai peur, que tu t'ennuie durant ma découverte, que cela ne te fasse aucun effet, même minime, ou justement, trop peu minime pour que cela te plaise.

Mais tu me rassures, tu es parfaite, j'ai de la chance que tu sois la, à ce moment même, j'ai de la chance de te connaitre, tout entièrement, pas seulement car te connaitre t'emmène sur mon lit aujourd'hui, mais car tu es une personne vraiment exceptionnelle.

Alors je me remets à la découverte de toutes ces sensations que ton corps me procure. Mes mains se baladent, ma bouche aussi, tantôt dans ton cou, tantôt sur ton ventre, qui réagit à mon passage. Je sens ton odeur, j'entends les petits bruits autour de nous et fait par nous, je suis dans une bulle, incroyable, je prends mon temps, je goute à tout ce que je peux.

 

Je me mets à califourchon, et te fais t'asseoir. Lentement, je t'ôte ta chemise définitivement, laissant mes mains se balader dans ton dos, goutant l'espace entre ta poitrine et ton cou.

Quand mes doigts défont les agrafes qui retenait ton soutien gorge en place, je te regarde en sentant que j'affiche ma tête d'ange, la plus belle possible, mais en fait, j'ai surtout les yeux qui pétillent à ne plus en pouvoir. Non que la poitrine des filles soit un endroit qui m'a toujours envouté, sauf exception, mais parce que j'ai l'impression d'être cet enfant devant le rayon, qui, même si ce ne sont ses bonbons préférés, il a le droit de les gouter pour la première fois de sa vie. Et je suis cet enfant, devant tes seins, et tu le sais, tu en souris. Je laisse glisser les bretelles sur tes bras, faisant chuter cette barrière entre ton corps et mes yeux, mes mains, mes lèvres.

Je me perd dans mon esprit en te contemplant ainsi dévêtue, sûrement un peu trop longtemps car tes lèvres sur les miennes me ramène dans le vrai monde, tu me regardes de manière malicieuse, tu as confiance, tu me laisses découvrir, mais la, j'ai peur de te faire mal, ou de mal m'y prendre, mais tu me laisses embrasser tes seins, les caresser, les mordiller, tout ce qui me passe par la tête, j'essaie, mais je suis dépassée, je n'ai plus assez de mains ou de bouche, mon cerveau et mon corps ressentent bien trop de choses pour être concentrés sur une seule tâche, tu dois certainement t'en rendre compte, et quand je relève la tête en t'avouant être bien trop désorientée à présent, tu me souris encore, de ce sourire qui à l'effet de me rassurer instantanément, et me dis que ce n'est pas grave, que même l'enfant devant son rayon de bonbons sera dans le même état psychologique, même si lui, au lieu d'avoir tout les sens éveillés comme moi, il aura mal au cœur d'avoir trop mangé. Cette réplique me fait rire, mais je sais que tu as raison, j'ai les sens extrêmement éveillés, je suis aussi en soutiens gorge, mais je ne m'en rends compte qu'à l'instant, quand l'as-tu enlevé, j'en ai pas la moindre idée…

 

C'est alors que tu m'emportes sur le lit, pour ce coup ci, te coller à moi, en me disant de savourer maintenant, de te laisser faire, d'avoir confiance. J'ai confiance en toi, entièrement confiance, et dorénavant, nos rôles s'inversent, mais je suis encore en train de tout découvrir, de m'émerveiller de chaque mouvements, et toi, cela te provoque un plaisir fou, tu es attentionnée comme jamais quelqu'un ne l'a été envers moi, à l'écoute de tout ce qui pourrait te donner une indication sur mes points faibles, ce qui me plait ou déplait un peu plus, l'angoisse qui survient à certains moments, et tu me rassures, tu prends le temps dont j'ai besoin, nous sommes dans une bulle, je crois être en plein rêve, mais c'est bien la réalité ce que je vis.

Concernant la suite, je n'ai que quelques bribes de souvenirs qui ré explosent dans mon esprit et mon corps par morceaux lorsque je me réveille nue contre ton corps, entre tes bras bienveillants, un sourire aux lèvres. Tu dors encore, tu sembles paisible, autant que je peux l'être dans mon intérieur. Alors je dépose un baiser on ne peut plus sincère sur ton front et me blotti un peu plus encore dans tes bras, ta tête posée sur mon buste.

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