La demie-molle du poing
compteclos
Le poing à demi levé,
Comme pour me rappeler le douloureux tracé,
De mon existence tourmentée,
Que j'ai eu la bonne idée d'esquinter,
Comme un goût amer dans la gorge,
Comme l'infini qui se forge,
Je ne veux pas de vos sucres d'orges,
Puisque c'est moi qui vous égorge,
Laissez mes démons reprendre vie,
Ils vous sortiront de votre maudit ennui,
Et si vous vous adonnez à mes envies,
Laissez moi vous dire que tout cela ne sera jamais fini,
J'me suis détruite à coups de lames,
J'ai su tirer le meilleur de mes larmes,
Mon sourire est ma plus belle arme,
Vous succomberez sous mes drames,
Je suis seulement une femme qui se doit d'avancer,
Seulement une gamine qui se doit de continuer,
Et si vous doutez,
Je vous laisserai m'aimer,
Tomber sous mes atouts vicieux,
Puisque le linceul lui-même est impétueux,
Rejoignez-moi dans les cieux,
Celui des Démons, pas des Dieux,
J'ai trop sangloté pour des choses futiles,
J'voulais juste me sentir utile,
Mais vos regards me fusillent,
Et c'est mon cœur qu'ils pille.