La descente d'Absinthe

dread

J'attends impatiemment sans trouver le sommeil 
Que tombe contre mon toit 
La terrible, la divine, la destructrice 
L'étoile Absinthe 

Qu'elle fasse taire tous les hommes et écorche toutes les femmes 
Qu'elle ferme tous les yeux et brise leurs bassins 
Qu'elle chute sur la mer et fasse vite oublier 
le sang, l'air, et les eaux du chagrin 

Qui es-tu pour maudire et pour pleurer ainsi? 
Au loin l'or revient, en d'autres endroits repart 
Sur sa jument, serein, il baisse le regard 
Vois le Dieu de la nuit qui te tend une main 

La voute céleste est vaste, chevauche avec entrain 
Abandonne ton néant jusqu'au retour de l'heure 
Ou le rire du soleil brûlera tes paupières 
L'éternelle mélodie, la caresse, la lueur 
Viendront bien assez tôt pour réveiller tes nerfs. 

Et alors tu pourras attendre patiemment, que revienne sur toi 
La maîtresse des rois, la meneuse des prophètes 
La voleuse, la menteuse, la grande soeur des poètes 
L'étoile Absinthe

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