La devineresse

Djamel Rouai

Dis-moi devineresse,
Dis-moi ce que tu vois?
Car dans ton langage de poétesse,
Je lis beaucoup d'émois.

Les lueurs roses et nobles,
Engloutis par la boulimie de la nuit.
L'eau des sources et des puits,
Ravie par la main invisible.

Des peuples en détresse,
La Mort fatale,
Aux coups mortels,
La Bête à la chasse.

Le Mal devient fort,
Comme le feu consume le bois,
Comme les vers dévorent le corps,
Comme le cancer range le foi.

Au bout de la grande route,
Tu trouveras ta Belle,
Munie de grandes ailes,
Sous un ciel en voute.

Hélas! pour la rejoindre,
Il faut passer ce labyrinthe,
De l'âme aux lourdes plaintes,
Autour de ce grand désordre.

Rouai Djamel:03/11/2014

Signaler ce texte