La Dictature du Monarque - Paris - 2013 Le Louvre - 1/ 5

Laurène J.Carol

Henri VIII . Je suis roi ; Roi de France .Je règne depuis 10 ans , avec conservatisme politique et omniprésence dans tous les domaines .Les pleins pouvoirs pour gouverner avec rigueur et despotisme

" Ce que m'apporte le pouvoir , c'est la joie de gouverner tous ces individus jusqu'à leur mort  . Ils ne sauront jamais pourquoi j'ai fait ce choix ! Ils comprendront plus tard ; quand je les haierai .Quand ils ne seront plus rien ; de la poussière et pas autre chose que çà ! "

Ce que fait l'homme à son prochain , c'est rarement l'amour . Il s'agit plutot du choix de la guerre ; pénétrante , obsédante , caractérielle jusqu'à nous anéantir de ce monde . Cette monstrueuse créature continuera jusqu'à obtenir le pouvoir , la réussite , la mort de la démocratie ; il n'y aura plus rien d'autre que la haine !

Je suis fatigué de toute cette chienne de vie . Il en faudrait peu pour que je ressuscite ; des modèles , des exemples de conquetes qui mènent à la gloire , j'en suis pourvu .

Je mène une existence paisible , modeste dans un palais vide . J'ai une fille , Margot ; lesbienne , parvenue , roturière .

Rien n'est comparable à sa beauté ; elle me subjugue , m'étourdit de ses fards troublants , par ses tenues indécentes .

.Je n'ai besoin que de peu de choses ; elle me comble .Nous n'avons pas la meme origine . Je suis souffrant ; mon sang , royal , me perd . Je devine les extremes , ma perte .Je vomis  toute cette cour qui  me hait , me détruit chaque jour un peu plus . Je n'ai jamais connu mon père . Il est mort au combat . Son titre est venu par la force , le poing , la maladie , le tourment . Je suis Roi parce que lui en a décidé ainsi . Je m'ennuie dans ces immenses salles vides ; les bureaux sont remplis de meubles , d'offices , de devoirs . Je n'en fais aucun ; j'ordonne , je commande et seule ma voix compte . Aucune autre que la mienne . Du simple paysan de campagne à l'officier qui me seconde , j'exige le pli , celui qui courbe bassement devant moi . Une vie de palais , sans fards , ni princesse . Elle est morte depuis des années ; dans mon antre , je ne reçois que des hommes  . Cavaliers , s'il y en fut ; pervers puisqu'il en faut . J'aime les fessées , celles de la compagnie . Mon majordome est un pur produit de mon imagination ; vil , seul et moqueur . Tel un  Prince de Talleyrand en cour !

Celle de Bonaparte a survécu à toutes les formes de vices : la mienne produit la haine qui se répend dans toute l'Europe . A combien de morts dois-je l'estimer si ce n'est quelques milliers !

La nuit fut courte ; mon vice dépasse ce que j'entends . Je ne serai jamais un homme comme les autres . Tu devras te passer de ma présence désormais .  " Avez-vous bien dormir ?" me précise mon grand Chambellan , d'un air moqueur ." Avez-vous remarqué le temps splendide ce matin  ?" . Qui rit ou pleure dans ce royaume ? Sans doute est-ce ma faute . Je ne suis pas l'homme qui gagne toutes les causes ; la mienne me suffit amplement au désordre . Mire ton regard dans le mien ; il  n'en sera que plus resplendissant , Antoine !

Tu es mon amant depuis si longtemps que je ne serai me passer de toi ; c'est l'hérédité ! Ton père fut l'amant du mien ! Nous passons de longs moments ensemble . En ta compagnie , je travaille , je fume - un joint - , je colporte tous les ragots de la cour , des boulevards , qui font fuir nos amis . As-tu vu la tete du Duc , ce matin ? grognon , me répond-tu !

Est-ce l'escroc ou le voleur qui polit la face de tous les instants .? Je suis menteur au point de nier toutes les vérités .Qui l'eut cru ? J'étais passablement bon en français , en culture , en Histoire ; mes notes , plus jeune , ne dépassaient jamais 2/20 . Cela contentait mon père ; nous avions des amants qui nous aidaient dans tous les domaines . J'excelle   en polyculture sexuelle . Je mise sur tout et je m'accommode de tous les plaisirs , de tous les excès tel Néron dans sa curie romaine !Oublier l'enfer ; ce royaume qui m'exaspère , qui me ruine ; toutes les souffrances sont si visibles ! Comment ignorer tout cela ?

J'aide , je secours , ceux que j'aime ; les autres , je les torture . Pour qu'ils me parlent , pour qu'ils se confient . Ce que j'obtiens , c'est l'exultation de mes amours les plus profonds qui me conviennent si bien .Un paysage , vide , cru , vierge , aride jusqu'à devenir lunaire sans ame qui vive !

Aucun autre n'y a pénétré mis à part moi ou mes délateurs . Je suis le seul à comprendre où la souffrance agit . Etre torturé ou démoniaque : qui l'eut cru ?

"Rien ne s'oublie  dans un tel désert .Qui fera changer la face du monde qu'elle me revienne comme je l'ai conçu ? Un océan de plaisirs , dans les bras de tous mes fidèles amis ! "

... à suivre ...

Laurène Carol

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