La domination du X

La domination du X

Mes chères cops,

Il est très tard, je sais, trop tard même pour vous écrire mais je ne résiste pas à l’envie et au plaisir de vous faire partager la Pensée (je n’en ai qu’une donc je l’exploite) qui m’agite depuis quelques jours.

Elle est réjouissante, jubilatoire même : le X domine l’espèce humaine. Mais non, espèce de lubriques, je ne veux pas vous parler de c…l, de sex attitude et tutti quanti.

Quand je dis X, je dis Chromosome X, je pense gènes, je pense transmission d’aptitude, capacités et compétences…bref tout ce qui fait que nous sommes plutôt parfaites. Yes mes cops de gènes, figurez-vous que la science vient enfin de jeter un pavé dans la cour de tous ces machos qui nous entourent : le chromosome Y ne serait qu’une dégénérescence de l’X….un modèle inabouti, inachevé….un loupé quoi….

Hihihi, voilà qui explique tout : pourquoi les hommes sont moins bons que nous au téléphone (défaillance de leur Y), pourquoi ils ne maîtrisent pas les conversations fondamentales (“dis, tu trouves pas que j’ai grossi”. Réponse du Y mal dégrossi lui : “oui peut-être”…Autre variante : “Dis, tu m’aimes” ? Réponse du Y : “oui, qu’est-ce qu’on mange ???”), bref pourquoi les y sont si peu nous en sorte….Le Y est un X moins bien barré (il suffit de l’observer)…

Cette information lue dans le Monde était complétée par le fait que le X avait atteint son top niveau alors que le Y ramait encore péniblement pour le rattraper…Y peut toujours essayer : à ma connaissance, le X est toujours devant dans l’alphabet et ça si c’est pas un signe…

Autre signe, mathématique celui-là : j’ai le souvenir que dans la résolution de problèmes d’algèbre, il fallait toujours exprimer X en fonction d’Y….En quelque sorte, il fallait plusieurs Y pour donner la valeur de X (x = 2y)…L’algèbre, ce n’est donc qu’une histoire de parité, voire un message destiné à tous les X de la terre pour comprendre qu’elles valent plus que n’importe quel Y. Si je l’avais compris à l’épôque, certaine que j’aurais fait maths sup car là c’était un discours que j’étais susceptible d’appréhender, d’exploiter et d’appliquer).

Réjouissances et délivrances mes chères supérieures, le Y n’étant qu’une pale copie de notre perfection (relisez Epithémée et Pandore mes chers “Y”, vous comprendrez qu’à l’origine, la seule créature parfaite de ce bas monde était la femme…hum,hum, hum, je crois qu’il n’y a rien à rajouter à cela. In-dé-nia-ble je vous dis, même Zeus le savait alors pourquoi persister dans la négation, si ce n’est par bétise ???), il va  donc peut être nous falloir regarder les Y avec plus d’indulgence que nous ne le faisons.

Oui mes érudites, faut-il continuer à enforcer le Y alors que le pauvre bougre n’y peut rien s’il est génétiquement limité ? Doit-on persister dans l’exigence alors que maintenant l’on sait que c’est peine perdue, il aura beau essayer, il n’y arrivera pas…Y est destiné à se planter, immanquablement (un Y lucide m’a dit un jour qu’il ne fallait pas lutter contre le destin….encore une preuve)

Je le plains moi le Y. Il se bat contre des moulins à vent. C’est notre Don quichotte moderne. Il pourra faire du mieux qu’il le peut, rien ne pourra arrêter le mouvement du vent…Le X est au Y ce que Chopin est à Richard Clayderman….Vous comprenez maintenant le malaise???

Faut donc plus se voiler la face (trop facile), il est temps de vouer un cul-te au X dans notre vie. Et ça, je peux vous dire, que cette idée, elle est loin d’être cul-cul.

Conclusion : Plus de X  ce n’est pas une forme de vice mais considérer  “y” sans cette juste norme serait  un vice de forme.