La dune déroulante de sable brulant
bartabass
La dune déroulante de sable brulant
Le sel amer au coin des lèvres
L’écume des vagues s’échouant
Sur l’amertume de ma fièvre
La vue troublée et injectée
D’une mélancolie exacerbée
La carapace éclatée et le cœur déchiré
L’armure du guerrier est ensanglantée
Du désespoir profond de l’inhumanité
Quel honneur y a-t-il à vouloir écraser
Les faibles et les enfants désarmés
Ou sont passé les chevaliers chargés
De les protéger, de les sécuriser.
Il n’y a guère que quelques troubadours
Que l’on prend pour des rigolos ou des fous
On les considère comme de gros balourds
Alors qu’ils sont les seuls à se battre pour nous
Aujourd’hui j’ai mal de ce monde rouillé et métallique
Dans lequel les battements de mon cœur
N’ont qu’une résonnance électrique
Qu’une résonnance dans le vide de mes peurs.
Je hais de tout mon cœur ce monde cynique
Je hais ces faux semblants et sa course au fric
Je ne comprends même pas ce chemin chaotique
Pourtant les beautés de ce monde sont féeriques
Les elfes et les contes hantant mes nuits
Sont tellement plus vrai et font un tel chahut
Que je m’émerveille à chaque nouveau bruit
Mes sens m’éveillent au décryptage de leurs rébus
Ma vie prend enfin un sens, une cause, un gant à relever
Pour lesquels je veux me battre, je veux réussir ces défis
Rendre un sens à ma vie, une noble cause à effectuer
Hélas, les fous et troubadours n’ont pas de place dans ces récits
Ce sont eux qui les narrent, mais ils ne font que raconter
Des faits enjôlés, certes parés de leurs plus beaux ornements
Mais pas de vécu, aussi je veux casser la tradition et narrer
Un monde meilleur et paré de ses plus beaux sarments.