La faillite sécuritaire

Kanon Gemini

Ou comment les Etats ont spolié le monopole de la sécurité tout en échouant lamentablement à chaque fois.

     Salut mes p'tits loups. Actualité oblige, je ne vais pas tourner autour du pot. En quelques jours, les citoyens du monde, et plus précisément ceux d'Israël, de Belgique et de France ont pu mesurer le degré de pipeautage de leurs gouvernement, notamment en terme de sécurité. Mais rassurez vous, c'est pareil ailleurs.


     Ainsi, quelques jours après que la frontière avec la bande de Gaza ait été passée les doigts dans le nez par quelques excités du Hamas (face soi disant au meilleur système de sécurité au monde), c'est au tour de la France de connaître, à nouveau, un attentat du à un couteau radicalisé. Nous avons appris avec une surprise non dissimulée qu'il était connu des services de l'État pour radicalisation et fiché S. Toujours avec surprise, il était expulsable mais pas expulsé grâce à la mobilisation sans faille des associations lucratives sans but d'extrême gauche (que l'on entend plus d'ailleurs). L'homo vieillecarnus qui nous sert de Président n'était pas très heureux et a sorti ses slogans habituels, tout en demandant au préfets que les fichés S expulsables soient étudiés sérieusement. On peut en déduire, en lisant entre les lignes, que ce n'était pas le cas jusqu'à aujourd'hui.


     Plus au Nord, le plat pays a fait fort aussi avec un Tunisien, débouté de son droit d'asile, donc en situation irrégulière, que les services ont perdu de vue jusqu'à ce qu'il réapparaisse en mondovision et sur les caméras de la ville et sur X, avec un chasuble orange fluo et un fusil d'assaut. Notons que ce brave homme avait eu quelques soucis avec son pays d'origine puisqu'il y tenait un commerce de trafic d'êtres humains, ce qui semble être illégal.


     Les cas sont très similaires et montrent clairement la faillite des États à assurer leur mission première : La sécurité. Et je ne parle pas de la sécurité de la Présidente de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet, qui, malgré une République laïque, bénéficie d'un service de sécurité lié à sa confession, service dont beaucoup de français habitant les quartiers émotifs aimeraient bénéficier. Las. Pour rappel, la force de l'État a été exercée pendant le confinement sur ceux qui n'avaient pas leur ausweiss de sortie, ceux qui restaient assis sur la plage ou ceux qui portaient un chasuble jaune (c'est à ça qu'on reconnaît les terroristes. Ils mettent du orange). Quant aux caméras en ville, à part taper sur papa qui a dépassé de quelques km/h la vitesse autorisée ou qui n'a pas la vignette crit'air 1, manquant de faire un génocide d'écolo bobo, elles ne servent à rien. Regardez le Cotorep de l'intérieur. Il explique qu'expulser, c'est compliqué avec la Loi. Par contre, empêcher les gens de sortir de chez eux même en pleine campagne, aucun soucis. On retrouve également sa conception très extensible de la Loi concernant Karim Benzema, qu'il n'hésite pas à associer aux frères musulmans. Alors, que l'on aime ou pas le joueur, rien n'autorise un Ministre a diffamé sur un homme, citoyen français, père, sans apporter de preuves. Ça s'appelle l'état de droit. La vérité est que l'État est fort avec ceux qui ne peuvent pas répliquer. Avec les autres, il abandonne ses couilles sur un barbelé.




     Il est maintenant bien trop tard, le nombre de fichés S sur le territoire ayant augmenté de manière exponentielle, le tri n'ayant pas été fait au départ par lâcheté et calcul électoral. La seule solution fonctionnelle, rapide et immédiate de traiter ce soucis serait d'autoriser le citoyen à se défendre par ses propres moyens, dans un cadre large et sans trop de bureaucratie derrière. Mais ça n'arrivera pas. Déjà car l'État a horreur que l'on puisse se passer de lui. Cela tendrait à prouver son inutilité et surtout le monopole de la sécurité qu'il a usurpé. Et surtout parce qu'il sait qu'un jour ou l'autre, ces armes se retourneront contre lui. C'est déjà arrivé. Ça se reproduira.


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