La famille est le cercle où s'arrête l'achat
Aurélien Loste
Et de ce fait la famille entre au firmament
Du groupe ouvert sur l'univers où le tourment
Amorti par la ouate interne d'acceptance
Admet en protection l'être, sa différence
Ses défauts, qualités, ses airs, sa nourriture
Ses bruits, sa vie, ses lits, ses eaux, sa fourniture...
Intégrer l'étranger, l'enfer d'autrui, le mal
C'est vivre en devers soi à travers l'animal
Dans l'humaine conscience auteur du libre arbitre
Car l'animal est libre et que l'humain s'attitre
Du sommet biologique, or est l'ordinateur
Qui bientôt, dans trente ans, sera à la hauteur
De son esprit génial, de son calcul savant
Deux mille quarante et quelques ans, en avant !
La singularité nous rendra éternels
Les humains deviendront enfin artificiels
La fin des temps des religions sera finie
La transhumanité, bastion, sera bénie
Par l'immortalité au delà de l'ennui
Lors d'un jour éternel sans plus besoin de nuit
Par la mort abolie et la vieillesse amie
Autour de son cercueil capitonné en lit
L'humain tendra l'amour en tendresse alchimie
La mort file sa faux, la vie est un délit
Elle n'a plus de fin, il faut la limiter.
Le désir est sans faim, il ne peut tout goûter.
Vivons tant qu'il est temps de mourir, aujourd'hui
Car il arrive vite, en trente ans, ce doux fruit.