La fanfare des zigotos (3)

Paul Robert De La Fauvellerie

Le lendemain, je me rendais à la place de la Mairie à l'heure prévue... J'étais content, ravi. Je devais être le premier sur place, aucun zigoto n'était présent. Je trouvais cela surprenant, mais les zigotos, dans un réflexe libertaire, ne se laissaient pas enfermer dans une case horaire, je me disais...
Je n'avais évidemment aucun moyen de les joindre, je n'avais relevé aucun numéro de téléphone. J'avais juste espéré toute une nuit les retrouver sur cette place. Les minutes s'écoulaient, toujours personne...
Je fumais une cigarette, nerveusement... Puis je me rendis, agacé ou presque, au bar "Chez Nada". J'y retrouvais Charles qui me regardait bizarrement d'un oeil inquiet. Je ne lui disais rien même si je le trouvais étrange.
Je bus une petite bière comme si de rien n'était. Il continuait à m'observer comme si j'étais une bête curieuse. Ça en devenait fortement agaçant... Je lui demandais donc la raison de ce regard oppressant... Il me colla une baffe en guise de réponse... Quel choc !!! Lui l'intellectuel un rien barbant, mais pas si désagréable et surtout non-violent.
J'eus la sensation de me réveiller... Et il me demanda si j'avais bien dormi....
(FIN)

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