La faute à Cupidon

Anne Kuhn

Paul était différent.
Il communiquait peu, hostile à tout échange. On ne pouvait pas non plus lui dicter sa conduite ou essayer de le dresser. Il était sorti un jour d’un cours de musique tellement en colère contre son professeur, qu’il glissa son violoncelle sous l’autobus.
Parfois, il se réfugiait en forêt pour se calmer. La nature l’apaisait. Il savait depuis petit s’y débrouiller sans plus de matériel qu’un couteau et des allumettes. L’homme était sauvage, mais quand il vit Claire, il chercha en son cœur les mots les plus tendres pour la toucher, les plus doux pour l’apprivoiser.
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