La Fée C. ou La Fessée.

Depuis leurs premiers instants de compréhension, on apprend le mensonge à nos enfants, on commence part le père noël, la petite sourie, le lapin ou les cloches de pâques, le marchant de sable et bons nombres de légendes en tous genres, dont je n'insisterai pas sur le mensonge le plus grossier qui est la bible. Ces mensonges que j'appelle des fables ou des contes.

Puis lorsqu'ils commencent à grandir, on passe à d'autres mensonges, cela sont plus d'ordre moral, maman va à la maternité pour avoir un bébé? non maman va à la clinique des cigognes pour aller chercher un p'tit frère ou une p'tite soeur, cela évite le sujet de la procréation. Pappy est décédé? non pappy est parti faire le tour du monde à bord d'un voilier, cela évite le sujet de la mort. Papa et maman divorcent? non, papa et maman décident de prendre des vacances séparés pour être présent à tour de rôle pour les enfants ... et j'en passe des vertes et des pas mûres.

Donc en résumé, nous élevons nos enfants avec ce que j'appellerai l'étincelle de la Fée Connerie, mais lorsque nos petites têtes blondes deviennent plus rusées et subtiles que les parents, ils font appelle à une autre sorte Fée ...

Celle que l'on appelle dans les moments ou certains enfants ne sont pas satisfait du comportement de leurs parents, ou d'un refus donné par papa sans explications ou d'une crise de colère de maman sans limitations, cette Fée là porte le doux pseudonyme de "Fessée".

Et oui, le mot est lâché ... donc pendant toute la jeunesse de nos enfants ont nous obliges à leur bourrer le crâne avec bons nombres de mensonges, et lorsqu'ils tentent d'affirmer leurs personnalités en utilisant à leurs tours les subterfuges du mensonge, les parents voient rouge et se sentent poussés des ailes du bout des phalanges, et Hop! la claque est placé sur le doux visage de nos enfants qui n'ont ni plus ni moins fait que de nous imiter.

Est-ce qu'un parent qui lève la main sur sa fille ou son fils est fortement convaincue que cela va porter ses fruits? ou s'est-il déjà d'avance que cela ne servira à rien mais lui soulagera les nerfs?

Dans les deux cas de figures, je trouve les deux réponses aussi connes que la Fée connerie elle-même.

Comment peut-on être convaincue au plus profond de soi, que le fait de battre, frapper, gifler, violenter un enfant, va d'un coup de baguette magique faire de lui une personne sécurisé par le gestuel de la réponse parentale.

Comment peut-on, lever le bras pour aller éclater la main sur le visage ou le postérieur de ces petits êtres que nous avons créés dans l'amour ,avec la sincérité et le respect en ligne de mire de l'éducation?

Comment peut-on s'imaginer un instant que nos enfants vont immédiatement stopper net la colère ou l'angoisse, qu'ils tentent d'exprimer avec un geste aussi violent?

Comment peut-on élever ses propres enfants avec la même violence que nous avons tant subis et pleuré, nous-même enfants?

Il me semble évident qu'un parent qui recourt à l'acte de violence sur son enfant est d'une, dans l'incapacité d'appliquer une éducation ferme et cohérente, de deux , dans l'incapacité de se remémorer le mal être, l'incompréhension, ou l'impossibilité de s'exprimer qu'il avait lui-même, beaucoup de mal à endurer dans sa jeunesse, de trois, que le parent est visiblement passer à côté de quelque chose qu'il n'est même pas capable de reconnaitre, de quatre, que dans les moments de crise, le parent n'est pas à la hauteur pour le dialogue... etc...etc... et je mettrais en dernier cas, mais on passe dans l'abject, le parent qui frappe son enfant avec une façon de l'assumer en lui apportant un tel plaisir de satisfaction, qu'il s'en vante ou le montre publiquement.

J'ai eu cinq filles pour lesquelles j'ai toujours privilégié le dialogue et l'explication plutôt que la violence facile et gratuite. A ce jour, je n'ai aucune de mes filles délinquantes ou toxicomanes, et j'ai même encore le droit à des câlins ou des "je t'aime" de la part de mes ainées.

Donc, je ne dirai qu'une simple chose, à tous ces parents qui pensent qu'une petite Fessée, même à travers un vêtement, ne rentre pas dans la catégorie violence, détrompez-vous Messieurs, Dames, vous n'êtes certes pas aussi cruel qu'un parent qui fouette son enfant mais dans le geste et dans l'impacte visuel de votre enfant vous êtes tout aussi violent.

Vous est-il déjà arrivé de penser à la place de votre enfant, de vous demander pourquoi agit-il en vous contrariant si c'est ce dont vous êtes convaincue, pourquoi pleure-t-il malgré vos multiples tentatives d'explications, pourquoi se roule-t-il à terre aux yeux de témoins ébahis ... peut importe la gène ou le ridicule dont votre enfant vous fait endurer, qu'importe le regard des autres  sur vos méthodes d'éducation, ,ne cédez pas à vos instincts les plus bas en stoppant toutes crises ou tous dialogues part un revers de la main.

Derrière chaque pleurs, crises, colères ou comportements difficiles de votre enfant, se cachent un appel de détresse face parfois à un simple refus de votre part, la méthode la plus simple reste encore le dialogue dans la douceur, yeux dans les yeux, et l'explication une fois la tempête passée.

Nos enfants ne sont que la projections de ce que nous avons décidés, pensés pour eux petits, ils ne sont qu'une pale mini copie de vous-même, alors plutôt que de les gifler dans la plus grande simplicité pour mettre un terme à tout début de conflit, tourner la main dans votre direction et frappez-vous, vous-même, car si votre petit ange est devenu démon c'est avant tout parce que vous avez fait en sorte qu'il prenne ce chemin.

Une dernière chose, en se mettant dans la tête d'un enfant, on peut aisément savoir et ressentir les diverses émotions qui traversent son petit corps d'enfant... imaginez vous cinq minutes, vous êtes dans l'espoir de vouloir quelque chose et l'unique personne qui doit penser et décider pour vous, vous donne un nom ferme mais sans explication simple derrière, dans un premier temps vous allez le vivre comme une sanction, mais une sanction injustifiée mènera inévitablement vers des chagrins, pourquoi? parce que vous aurez intérieurement mal de ne pas comprendre pourquoi vous inflige-t-on une telle sanction brutale. L'enfant enfin, vous , êtes déjà à ce moment précis dans un mal être intérieur, puis vint la gifle, visage, fesses, peut importe l'impacte la douleur sera la même, et en plus de votre sensation de punition vient s'ajouter la douleur physique et la terreur ... comment le papa, ou la maman que j'aime le plus au monde peut me faire mal avec ses mains qui d'ordinaires me font de beaux câlins?

Tenter de ressentir ce qu'un enfant éprouve lors d'un moment de chagrin et vous serez alors dans l'incapacité de lui lever la main dessus, car même à votre pire ennemis, il ne vous viendrait même pas à l'idée de l'asséner d'un dernier coup violent s'il se tortillait de douleur devant vous.

Prenez la Fessée et la Fée Connerie et faites leurs comprendre que si elles s'obstinent à vouloir faire partie de l'éducation de vos enfants, c'est vous et vous seuls qui vous ferez détester part ceux qui, à travers les années, les orages et les victoires , sont et resteront les seuls à vous aimer toutes leurs destinées car, lors d'une nuit d'amour passionée, vous leurs avez donné la vie.

ElKa.