La fée vagabonde
sandrinerebelle
Elle voulait l'amour sans le toujours,elle voulait bouffer la vie sans tenir compte des avis. Aseptisée des sentiments , aller d'amants en amants seulement les aimer une nuit ,dans la baise toute à son aise Elle prétendait voler des minutes à la mort en offrant son corps à ces hommes en rute qui la prenaient pour une pute. Elle jouissait d'eux pour des moments, s'envoler au matin sans aucun chagrin. Elle aimait crier, jouir , être possédée et rire. Elle refaisait le monde ma petite vagabonde,elle voyageait dans sa tête à chaque nouvelle fête, une personnalité pour chaque hommes rencontrés. De nouvelles aventures sans parjures, elle y croyait ma petite fée aux ailes coupées . À chaque butées de leurs sexes érigés elle rejetait les coups plus profonds du malheur de ses émotions . Les gifles reçues, les coups de bâtons éperdus, les injures de cet homme si dur les mains sur ses ailes à écraser sa jeunesse éternelle , les doigts, la bouche tout qui la touche. Les morsures, les blessures, les cigarettes sur sa poitrine fluette.. Et dans les cris de jouissance, elle lâchait impuissante son désarrois, tout le poids de sa honte, à avoir encaisser le poids de la fonte sur son corps sans défense , sur son visage d'ange . Elle irait cramer en enfer, brûler son père , le torturer comme son corps mutilé, petite fée sans étoiles , tu peins du noir sur ta toile . Les jambes écartées , la tête en arrière , les seins pointés, son cul...Sa carrière . Sa bouche ouverte, toujours offerte , sa langue joueuse, sa salive chaleureuse. Elle aimait être prise partout, être remplie, par tous les trous, c'était le but de sa vie. Et contre quelques caresses, avec où sans tendresse, elle s'offrait à manger, un encas, de quoi grignoter. Elle aimait siroter du champagne même de bon marché, de l'alcool plus fort, pour que son esprit soit toujours d'accord .Elle aimait prendre un bain, après chaque passe le matin, chaud et moussant, elle le prenait en chantant , pour chasser ses démons , les noyer au plus profond . Elle ne prenait jamais d'argent, qu'ils aillent se faire foutre ces amants, elle partait qu'avec deux ou trois habits, car il fait froid l'hiver pour une sans-abris. Toujours au volant, sans permis, sans argent , voleuse du temps, elle fuyait son passé, tout en se faisant baiser. Expiant ses fautes dans les bras des autres, se désespérant d'avoir un minois si charmant, un corps inutile, bien trop futile. Elle traçait son chemin, longeait les routes, sans peur du lendemain, elle crèverait un matin, elle n'en avait aucun doute. Petite fée vagabonde, tu as vendu ton âme à l'immonde, pour les plaisirs que tu hais, pour effacer et oublier.