La Fille aux cheveux bleus

fidelio

J'avais fait la connaissance de Serena sur les réseaux sociaux. Elle m'avait fait une demande, que j'avais accepté – alors que d'ordinaire, je n'accepte aucune personne que je ne connais pas. Elle avait les cheveux bleus, presque ras. C'était le premier détail qui m'avait marqué.
Rapidement, nous avons commencé à discuter, d'abord en anglais, avant de passer au français, qu'elle maîtrisait parfaitement.
Je l'avais cru Roumaine, ou originaire d'un pays de l'est. Elle était italienne, d'une sensualité troublante sur les photos qu'elle m'avait invité à regarder. Je l'avais complimenté sur l'originalité de ses cheveux, ce qu'elle avait apprécié.
Nous avions donc chatté, plusieurs soirées d'affilé. Chaque matin, je recevais de sa part un petit message affectueux agrémenté d'une photo pour me souhaiter une bonne journée. Malgré la distance, une intimité s'était créée entre nous.
Au bout d'un certain temps, j'osais lui demander si elles possédaient d'autres clichés d'elle, plus personnels : le genre qu'on ne diffuse pas, qu'on planque au plus profond de son ordinateur.
Après quelques jours d'attente, j'eus l'agréable surprise de découvrir sur mon téléphone, alors que j'arpentais les couloirs du métro après une journée de travail, une photo d'elle entièrement nue ! Serena s'était prise en photo dos au miroir, si bien que l'on voyait à la fois ses jolis petits seins, son pubis entièrement épilé et, dans le miroir, ses fesses galbés et sa belle chute de reins. Serena devait avoir dans les quarante ans mais possédait encore un corps de jeune fille.
Collé aux gens dans le RER, je contemplais, avec le plus de discrétion possible, les belles courbes offertes à mes yeux. Malgré moi, je sentis mon sexe durcir dans mon pantalon. Je n'avais qu'une envie, rentrer au plus vite chez moi, me glisser dans un bon bain chaud et me donner du plaisir, tout en regardant la photo de ma nouvelle amie au corps exquis.
Je me masturbai deux fois d'affilé et, même après cela, mon corps était toujours débordant de désir. J'aurais voulu la toucher, l'étreindre, lui faire l'amour là, tout de suite. Il fallait que je lui parle, il fallait qu'elle m'en donne plus ! Je me connectai sur le réseau social où nous avions fait connaissance et, voyant qu'elle était connectée, j'engageai la discussion.
Coucou Serena ! Tu m'as manqué. Comment vas-tu ?
Bien et toi ? La photo t'a plu ?
Beaucoup, lui dis-je. N'hésite pas à m'en envoyer d'autre. Tu es magnifique.
Je suis touchée, répondit-elle. Peut-être plus tard.
Je passai la soirée entière à attendre une nouvelle photo qui ne vint jamais. Qu'entendait-elle par "plus tard" ? Le lendemain ? Je passais les jours suivants à attendre, à guetter des nouvelles.
A mon grand désespoir, elle ne se connectait plus. Avait-elle trouvé un autre à qui envoyer des missives coquines ? Cette simple idée me remplissait de colère et de frustration. Pourtant, celle fille-là n'était personne. Je ne l'avais même jamais rencontré, alors pourquoi est-ce que je réagissais de la sorte ? Peut-être me plaisait-elle davantage que je n'osais l'admettre.
Finalement, après une semaine de silence, Serena refit surface.
Désolé, écrivit-elle dans son message. J'étais malade et j'ai eu quelques soucis personnels.
Je lui écrivis que je comprenais, qu'elle n'avait pas de soucis à se faire.
Je n'ai pas de nouvelles photos à t'envoyer, m'écrivit-elle, mais je t'informe que je passe par Paris la semaine prochaine rendre visite à une amie française, ce serait l'occasion de se voir.
Mon cœur fit un bond dans ma poitrine ! Du coup, j'étais tout excité à l'idée de la rencontrer. Serena m'informa de sa date d'arrivée ainsi que de l'arrondissement où elle résiderait. Elle en profita aussi pour me communiquer son numéro de portable – pour éviter de passer sans arrêt par les réseaux sociaux.
La veille de son arrivée, j'étais si impatient que je craignais de ne pas pouvoir dormir. Aux alentours de minuit, Serena m'envoya un SMS :
Demain, écrivit-elle. Ce sera une rencontre que tu n'oublieras pas.
Serena savait ménager le suspense, créer de l'attente. Juste avant que je me couche, j'entendis de nouveau mon téléphone sonner : un nouveau message. Je saisis mon smartphone pour le lire, surexcité. C'est alors que je découvris un selfie de Serena, nue dans une baignoire, les jambes écartées et deux doigts dans la bouche. Mon sexe se dressa aussitôt. Ne pouvant faire autrement que de me masturber, je le sortis de mon pantalon. Je l'imaginais en train de me prendre en bouche.
Finalement, après une belle jouissance, je tombais dans les bras de Morphée.

Le lendemain matin, nous étions le week-end et pourtant, à sept heures du matin, j'étais réveillé. Fébrile, je me levais pour prendre mon petit déjeuner mais n'avalai presque rien. Nous avions prévu de nous retrouver, en tout début d'après midi, pour prendre un café puis déjeuner ensemble.
Quand je l'aperçus au loin, assise sur les marches de l'opéra Garnier, mon cœur s'emballa. Serena était si belle dans sa robe d'été qui s'arrêtait à mi cuisse. Les tongs qu'elle portait aux pieds, associés à la robe, me renseignaient sur son humeur : décontractée mais qui cherche tout de même à plaire.
Je traversai le passage piéton pour m'approcher d'elle. Plongée dans la lecture d'un roman, elle ne m'avait pas encore vu. Quand j'arrivai devant elle, Serena leva la tête, dévoilant son cou et sa poitrine. Sa robe était plus décolletée que je ne l'avais d'abord cru. Elle me sourit, se leva et m'étreignit comme si nous nous connaissions depuis toujours. Le tempérament des italiennes, peut-être ? Je l'aidai à se relever et nous nous mîmes en route, bras dessous bras dessous comme deux amants, à la recherche d'une terrasse au soleil.
Après avoir marché un moment, traversé la place Vendôme, la rue Rivoli et coupé à travers le jardin des Tuileries, nous jetâmes finalement notre dévolu sur une charmante terrasse du côté de Saint Germain des près. Cela faisait une trotte mais, absorbés par notre discussion, nous n'avions pas vu le temps passer.
Serena commençait à avoir mal aux pieds et, une fois installés, elle entreprit de les masser devant moi – ce que je trouvai extrêmement érotique. Un détail que je relevai : son vernis était de couleur identique à celle de ses cheveux et de ses yeux, d'un bleu intense. Je notai également qu'elle possédait un tatouages en forme d'étoile à la cheville droite.
- Que prendront les amoureux ? demanda le serveur en venant à nous.
Un peu par réflexe, j'allais répondre que nous nous connaissions à peine, mais Serena me devança :
- Je prendrai un cappuccino, s'il vous plaît. Et toi, mon "amour" ?
La situation me fit sourire, malgré moi, et je commandai un grand café. Serena était apparemment joueuse. Autant jouer le jeu.
Jusqu'à présent, nous avions discuté de tout et de rien. Mais une fois les conversations "d'usage" finies (celles auxquelles ont a recours pour faire connaissance), la discussion prit une tournure nettement plus "sexuelle" et intéressante.
- Je trouve le sexe important dans la vie, dit Serena en plantant ses yeux bleus dans les miens. Mes amies se moquent de moi quand je dis ça, elles ne pensent qu'à l'amour avec un "grand A", comme vous dites les français. Mais si je ne suis pas comblée sexuellement par un homme, je m'ennuie rapidement. Alors, je change de partenaire.
Je lui sourit un peu bêtement. Elle s'amusa de mon trouble.
- J'aime avoir des rapports sexuels fréquents. Je différencie l'amour du sexe, tu comprends ?
Serena avait commençait à me faire du pied sous la table.
- Tu n'as pas à être gêné avec moi, dit-elle. J'aime discuter de tout avec toi. Je me sens bien, à l'aise.
J'avais compris, dès le départ, que je ne vivrai pas le grand amour avec elle. Mais j'entrevoyais la possibilité d'une mémorable partie de jambes en l'air.
Nous avions continué de discuter, jusqu'à ce que l'heure tourne et que nous décidions de lever : Serena devait rejoindre son amie en fin d'après midi. Cela contrariait mes plans mais, en gentleman, j'essayais de n'en rien montrer. Sur le trajet, je pris l'air le plus détaché possible. Mais l'idée de ne pas pouvoir posséder cette fille me faisait physiquement mal, le désir me brûlait de l'intérieur.
Parvenus à la bouche de métro, lèvres béantes prêtes à nous avaler, nous nous apprêtâmes à nous dire au revoir – ou adieu, nous rendant chacun dans une direction opposée. J'avais envie de lui proposer de faire un bout de chemin ensemble, pour prolonger cette rencontre, mais j'avais peur de paraître lourd, collant.
Nous allions nous faire la bise, quand Serena passa ses mains autour de mon cou et m'embrassa sur les lèvres. Un baiser doux et sensuel, auquel je ne m'attendais pas.
- Je n'ai pas envie de te quitter, murmura-t-elle au creux de mon oreille.
A nouveau, j'étais décontenancé, et ravi à la fois.
- Emmène-moi chez toi.
- Avec plaisir, répondis-je en lui rendant son baiser.
La prenant par la taille, je l'entraînai à destination de ma demeure. Serena prit quelques instants pour prévenir son amie par SMS.
Dans le métro, nous restâmes collés l'un à l'autre, à nous embrasser passionnément, sous les regards amusés ou choqués des voyageurs. Je conservais mes mains au niveau de ses hanches, n'osant descendre plus bas - malgré mon envie, de peur de paraître trop brusque.
Finalement, nous arrivâmes à ma station et descendîmes. Toujours bras dessus-bras dessous, nous sortîmes du métro pour prendre la rue de chez moi.
A peine avions-nous franchi le seuil de la porte de mon appartement que nous nous jetâmes l'un sur l'autre, nous arrachant mutuellement nos vêtements avant de nous jeter sur lit, deux corps nus moites de sueur se frottant l'un à l'autre. Serena possédait un piercing au nombril.
Je prenais plaisir à caresser, à lécher chaque parcelle de sa nudité, à titiller la pointe de ses seins, quand Serena me fit basculer rageusement sur le côté.
- Laisse-toi faire, dit-elle, avant de lécher mon sexe de sa langue percée, comme on lèche un cornet de glace.
Serena opérait d'une manière experte, alternant coups de langue et succion des lèvres. Je sentais le plaisir m'envahir comme une onde chaude et bienfaitrice. Serena prit plaisir à jouer avec moi, à me frustrer, avant d'accélérer le mouvement.
C'était si bon que j'explosai dans sa bouche, à la fois satisfait et honteux.
- Je suis désolé, dis-je.
A la façon dont elle léchait le sperme sur mon membre, je compris qu'elle ne m'en voulait pas, qu'elle ne me jugeait pas non plus.
- Je veux que tu t'occupes de moi, maintenant, dit-elle sur un ton qui ne souffrait nulle contestation.
Je m'exécutai de bonnes grâces, dévorant son intimité avec ma langue. Serena poussa rapidement des gémissements de plaisir, se tortillait tout caressant mes cheveux d'une main, son sein de l'autre.
La lécher ainsi m'avait excité de nouveau. Ne pouvant contenir mon envie, je grimpai sur Serena dans le but de m'introduire dans son intimité, quand celle-ci m'arrêta brusquement en posant une main sur mon torse.
- Je veux te sentir en moi, mais tu te protèges d'abord.
Après avoir déposé un baiser sur ses lèvres, je me levai pour aller chercher un préservatif à la salle de bain. Je l'ouvris et l'installai sur mon sexe, avant d'aller la rejoindre.
Serena m'attendait, les jambes écartées, jouant avec son bouton du bout du doigt, ce qui me rendit encore plus fou de désir. Je m'introduis en elle et la ramonai longuement, dans toutes les positions.
Ma partenaire eut deux orgasmes. Son cri résonna partout, alertant tout le voisinage. De mon côté, je ne tardai pas à jouir pour la seconde fois. Tandis que je la prenais à quatre pattes, je me déversai en elle dans un soupir de plaisir.
Passé quelques secondes, Serena se retira, se retourna et enleva le préservatif pour en vider le contenu dans sa bouche. J'en étais sidéré. Cette fille était étonnante, plus chaude qu'un volcan. Puis, balançant la capote par terre, Serena me suça le sexe quelques instants pour conclure l'acte.
Nous finîmes allongés sur le lit, allongés l'un contre l'autre à nous caresser longuement. Serena prit un selfie de nous deux pour immortaliser le moment. Elle promit de ne pas la diffuser.
- J'ai adoré ce moment avec toi, conclut-elle, mais je dois y aller.
A contrecœur, j'acquiesçai.
- Mais nous avons le temps de faire une dernière fois l'amour.
Cette idée suffit à me faire bander immédiatement. J'avais adoré la première fois.
Serena prit alors mon sexe entre ses doigts pour me branler un peu, avant de grimper sur moi pour me chevaucher.
A mon regard étonné, Serena s'expliqua :
- N'aie pas peur : j'ai fait un test récemment et je prends la pilule. Je voulais juste savoir si je pouvais te faire confiance.
Rassuré, je me détendis. Tandis qu'elle me chevauchait, je caressais ses fesses d'une main et de l'autre, tentai d'introduire un doigt dans son anus, ce qu'elle parut apprécier. Serena m'autorisa même à venir un moment dans son petit trou, avant de réintroduire mon sexe dans son vagin.
Nous fîmes l'amour pendant de longues minutes pour finir par jouir ensemble, profondément, sans entrave.
Après avoir fait l'amour pour la deuxième fois, je raccompagnai Serena jusqu'au métro. Au moment de nous quitter, nous échangeâmes un baiser passionné, jusqu'à la prochaine fois.
- Je peux te poser une question, demandai-je.
Oui, vas-y.
Pourquoi les cheveux bleus ?
- Pourquoi pas, répondit-elle, amusée, avant de disparaître pour de bon dans la bouche ouverte du métro.
Arrivé chez moi, je reçus par SMS la photo de nous deux prise par Serena après nos ébats, accompagnée d'une ligne : Voilà qui nous laissera un souvenir. Pense à moi. Baisers.

Le 31/12/18
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