La folie.

giby

La folie.

La pure. La vraie. La démente.

Celle qui vous prend par les couilles, vous soulève et vous jette comme une vieille merde après vous avoir dévasté.

Oui.

Celle folie.

En avoir conscience serait un paradoxe car la vraie folie ne laisse rien paraître auprès de sa victime. Elle vous ronge mais fait en sorte d'être transparente pour vous même. C'est à force de remarques et de jugements fait par les gens qui vous entourent que vous sentez qu'il y a quelque chose qui cloche au plus profond de votre être. 

C'est elle qui vous plonge dans le noir intense. Certains appellent ce noir "la dépression". Moi j'appelle ça la dure réalité.

Je me lève chaque matin en ayant la même pensé : vais-je mourir aujourd'hui ?

Parce que je le crains ou parce que je le souhaite ? Je ne sais pas vraiment. Mais ces larmes qui coulent sans cesse, ces rêves qui nouent mon estomac, ces sentiments qui me torturent lentement mais sûrement répondent probablement à cette question. 

La perte d'un être cher, la perte de son innocence alors que ce n'était pas encore l'heure, le déchirement de ses progéniteurs et votre investissement pour que ça n'arrive pas pour de bon, l'éloignement progressif mais définitif fraternel, la trahison de l'être aimé et j'en passe. Trouvez-vous que ceux sont des raisons suffisantes pour détester l'air ambiant et favoriser celui de la marie jeanne ? Pensez-vous que cela peut mener à la folie ?

Un soir, étais-je trop défoncé ou bien trop triste, je ne saurais jamais mais j'y ai cru. J'ai vraiment cru voir cet homme que j'ai perdu un beau jour d'été, là, dans la foule. J'ai bousculé le monde, j'ai suivi cette silhouette, j'ai souhaité y voir celui dont je rêvais chaque nuit, j'ai espéré vainement que se soit lui. Mon coeur battait si fort. Ma raison s'est mise à dérailler, sachant bien que jamais il n'aurait pu être là, j'ai quand même persisté. Bien évidemment, ce n'était qu'une folie de plus ...

Le trip absolu, c'est un verre de sky, un joint de la meilleure weed qui puisse exister et un rail de coke tapé sur le torse d'un bel homme en érection prêt à vous satisfaire dans les moindres désirs. Cette putain de vie a ses bons côtés après tout. Ces moments d'évasions où le monde cesse de tourner et vous ne faites que contempler le décor. Je n'ai pas peur de ce qui pourrait m'arriver. J'ai perdu l'essentiel alors je me consume dans le futile ... 

Oui, la vie peut vous détruire. Etrange chose quand on dit que mettre au monde est la consécration elle même de la vie, non ? On ne demande rien à personne et voila qu'on vous propulse dans ce quotidien sombre et lugubre. 

Ce texte est sûrement pathétique car la personne qui l'écrit ne ressent rien d'autre que de l'amertume et n'arrive à écrire que des brides de mots sans intérêts mais qui frappe dans sa tête chaque jour que ce putain de Dieu fait parait-il. Cette personne vous hait probablement tous mais sûrement moins qu'elle même. 

On parlera peut-être un jour au journal du 20H local d'une jeune fille décédé dans un hôtel morbide, le nez plein de coke, les veines imbibées d'alcool et les poumons noirs, mais le sourire au lèvre après avoir expiré son dernier soupire. 

Il n'y aucune fin heureuse.

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