La frayeur d'aimer.

chachalou

Lorsqu'il vaut mieux avouer ses peurs.

 

Il était de ces hommes qui vous riait au nez en prétextant qu'il avait mieux à faire que de vous regarder. Il était de ces chics types, bien pensants, bien zappés, mais qui n'avait pas grand chose dans le crâne, hormis peut-être, quelques responsabilités. Faire à manger. Faire les courses. Courir. Se motiver. Mais la dernière tâche et la plus risible d'ailleurs, c'était bien celle-là : ne pas penser. 

Ne pas penser à qui et à quoi ? Lui même ne le savait pas ! Il avait simplement connaissance de son aversion réelle pour la lecture, l'instruction ou la philosophie : Grande bête à corne et trop mauvaise, qui chargerait à chaque tourment. Hâtivement, il avait donc conclut qu'il n'aimait pas la littérature, ni les mots. Et encore moins les maux issus des mots et sans jeux de mots, bien sûr. 

Alors, dans les prétextes de la vie, il a prit les plus basiques afin de les resservir à toutes ces âmes trop instruites " Chiant" " nul" "emmerdant" "merdique". C'était ce qu'il disait, dès lors qu'il s'agissait de sentiments ! Une peinture, c'était Nul. Un roman, c'était chiant. Une chanson, c'était merdique. Et pour ainsi dire, si cela ne suffisait pas, notre Cher Sujet partait en courant... ! 

C'était une phobie sans nom et peut-être intraitable. 


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