La Geisha

lacongaye

Je ne sais pas si le fait d'avoir vu le film, "Mémoire d'une geisha" il y a des années, mais j'ai voulu à ma manière parler du " Au Pays du Soleil Levant"

1ère partie

J'avais presque 10 ans quand ma vie bascula.

Les  jours où je n'avais pas l'école, j'aidais ma mère de santé fragile à vendre des fruits et des légume au marché .

Ce jour là ma mère étant malade j'ai livré à sa place une commande.

Elle m'avait bien dit de faire attention et de surtout ne pas regarder ce qui se passait dans ce lieu. De livrer, prendre l'argent et de partir aussitôt.

Mais à 10 ans est-ce que l'on écoute vraiment ses parents.... on est curieux , on a soif d'envie d'apprendre , de savoir !!!!

Quand la porte s'ouvrit sur cette femme dont on ne pouvait donner un âge, ma vie changea du tout  au tout.

La bouche ouverte je la regardai et jamais je n'avais vue une femme aussi belle, aussi élégante  et raffinée.

Elle me fit entrer et je la suivie...... Elle marchait à petits pas mais j'avais l'impression qu'elle glissait tellement ses gestes étaient précieux. Je sus par ma mère par le descriptif que je lui fis que ce jour là c'était Okaasan qui m'avait ouvert la porte de son temple.

Elle me fit promettre de n'en parler à personne surtout pas à mon père.

Pendant des semaines je remplaçais ma mère au marché car sa maladie c'était agravée et j'attendais avec impatience les livraisons à la « Maison de thé » J'étais devenue en peu de temps « la petite soeur » de toutes ces femmes au visage blanc et dont une seule lèvre était colorée.

Je passais de plus en plus de temps avec elles et comme j'étais douée de mes mains je raccommodais pas ci par là leurs vêtement habimés.  J'avais droit à chaque fois une petite pièce que je rammenais à ma mère. Je savais que malgré l'argent qui nous faisait défaut,  elle n'aimait pas que je traîne dans cette « maison » mais sa santé s'aggravait de jours en jours et le peu que je pouvais ramener nourrissait mes frères et soeurs.

Un soir en rentrant je lui annonça que j'avais pris la décision de devenir  Geisha  et qu'Okaasan en personne voulait se charger de mon éducation et que rien ne me fera changer d'avis. La mort dans l'âme ma mère accepta car pour elle « Gheisa » voulait dire femme de mauvaise vie......

On ne devient pas Gheisa du jour au lendemain. Il faut du temps, de la patience, du courage, de la volonté et surtout beaucoup d'obéissance. J'ai dû en premier à apprendre à obéir, à me plier au ordres et se ne fut pas une mince affaire.... Mais mon rêve était en train de devenir réalité.

J'étais devenue « Shikomi » et je portais un simple kimono bleu, une écharpe, chaussée de  zouri (sandales à semelle plate) et tabi (chaussettes blanches dont le gros orteil est séparé)

En premier je devais servir mes soeurs ainées dont certaines me jalousaient d'être devenue la protégée d'Okaasan , à me plier à leurs quatre volontés de jour comme de nuit. A subir leur méchanceté mais je serrais les dents et je courbais l'échine sans rien dire.

On m'autorisait parfois à assister à des cours de danses, à me maquiller mais très légèrement. Je pouvais poser des questions mais de caractère et de manière respectueuse.

J'apprenais petit à petit mais j'étais enthousiaste !!!!

Mon apprentissage dura 3 mois et un jour je fus nommée : Minarai

Je fus libérée de mes tâches de servantes et mon instruction fut beaucoup plus artistiques à la suite.

Okaasan qui m'avait suivit tout au long de mon apprentissage sans jamais se montrer  devint mon professeur.....

Je compris plus tard pourquoi ma mère n'avais pas voulu que je sois Gheisa car un soir j'aperçus mon père..... par chance il était occupé et il ne me vit pas !!!!

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