La génération des loups-garous
Le Bruit Et La Harpie
La folie « Twilight » n’a plus de limite. Tant et si bien qu’après avoir usé les posters de Robert Pattinson jusqu’à la corde, les adolescents se retrouvent sans nouvelle passion destructrice et insensée : leur fan-attitude en prenait donc un sérieux coup. De fil en aiguille, ils en sont venus à une conclusion simple et efficace : devenir eux-mêmes des loups-garous. Comme ça, c’est quand même plus facile de se sentir impliqué.
Tendance apparue aux États-Unis, tout est bon pour se démarquer du reste du groupe lamba, tout en jurant fidélité à sa « meute ». Caractéristique majeure : porter toutes sortes d’accessoires, de la dent bien aiguisée aux lentilles imitation « œil de loup » (so boring d’avoir l’air normal), vêtir ses habits noir de lumière et se maquiller grassement les yeux de khôl.
On se réunit à chaque pleine lune pour, non pas se transformer en loup garou (ce serait trop gros), mais boire ensemble, refaire un monde fait de mysticisme et y croire très fort. Peut-être que de véritables crocs finiront par pousser à y penser très fort.
La prolifération de séries et films sur les créatures étranges et fabuleuses que sont les vampires, loups-garous, a très nettement pris possession des teen movies depuis l’année 2008 et devrait continuer à s’accentuer dans les mois, voire années à venir.
Dans leur quête difficile d’identité, les adolescents préfèrent affirmer haut et fort qu’ils sont différents plutôt que de jouer à rentrer dans le moule, concept qui se mord la queue lorsque leur petit groupuscule prend de l’importance et perd de son originalité. Leur rites se popularisent, et s’inscrivent tout simplement dans une nouvelle mode incompréhensible
« Nous ne sommes pas un gang, nous aimons vivre en meute, ce qui est complètement différent. »
C’est dans ces moments de grâce que l’on ressent pleinement les bienfaits de la vieillesse, que l’on se plaît à constater que l’on a très heureusement changé d’avis quant aux boys bands. Le plus angoissant est probablement de se rendre compte que, sourire en coin, on regarde d’un œil presque parental ces lubies de minets en marmonnant « Rah ils sont cons ces jeunes« . A leur décharge, et pour nous éviter de devenir des vieux cons, répétons-nous nous étions ados il n’y a pas si longtemps.
La vidéo en anglais pour les gens so bilingual qu’ils ne font plus la différence entre le french et l’english :