La geôle de Wilde ne respecte pas la loi Carrez
Gilles Agnoux
Tes yeux yeux ont posés sur les autres une rivière de burqa
Jadis l'envol d'une mouette m'inspirait l'amère
Présence d'un rendez vous manqué
Aujourd'hui c'est dans le cliché que je tape
Rimbaud dans la main
Et sur l'autre le coeur
Que j'arrachais par espoir
Qu'il ne batte plus pour mon sperme
C'est pas, plus, de l'eau salée,
Juste les malheurs qui coulent
Tel un bonze haï de solitude
Dans un instant soufflé d'un mâle
Le voici redevenue vierge
Trouvant les plaisirs de la madone
Dévorant les fruits jusqu'alors inconnus
Une Eve suivant les preceptes d'un Jacques
Une poudre nouvelle s'installe
bien loin des vergetures
la sensation de faim est bien là
rassasiée non simplement par des secrets
auxquels je n'aurais jamais accès
une danse dont les pas s'envolent l'un
après l'autre, une accalmie
faire l'amour sobre pour la seconde fois
Enfin les yeux ouverts, grace en soit
Rendue à l'autre serviteur
sa main ne palpite plus, il
n'y a entre ses doigts qu'une limace
Larvée, foutre un dernier soupir
Une oubliette aux désirs où
S'harnachent la plupart des lendemains
et puis, puisqu'il faut en finir car la page de Wilde est marée basse
Nous voici devant l'échangeur. Je serais le marcheur et elle, carburant d'une autre essence, elle sera...
Elle sera... Elle sera je ne sais pas, elle m'a pas dit. Un double point parenthèse plus tard, j'imagine.