La gladiatrice
silhius
Grisée par les passions d'une armée torturée,
Brulante des frissons de ses vices acérés,
Trône dans l'arène l'hétaïre cannibale.
Les tambours t'acclament, Gladiatrice impériale.
Les mâles en rut crachent leur haleine de Hyène,
Folle adrénaline qui bientôt se déchaine
Pour vouloir dévorer tes voluptés instables,
Ton corps enfin ardent, ils flattent dans le sable.
Surgit un Bandit d'or à l'émouvante bite
Qui vient sombre et tremblant te désirer sans suite.
Sous ton regard igné, dompté il se prosterne,
Attendant le sanglant baiser de l'amazone.
Ephémère archange de tes fièvres lubriques,
Il enfile ton cul de son vit euphorique,
Pour sentir éclore ses plaisirs en souffrance
Que nourrissent sans faim ta trouble indifférence.
Douce ivresse entêtante, obsession incurable,
Cette gloire rêvée, se trouve à son comble.
Te voilà survolant le brouillard de ton âme,
Fière de dévorer les viles âmes des hommes!
Froides lèvres sans fard, sourire de bourreau,
Cachent les souvenirs des amours en lambeaux.
Toute la vanité du futile pouvoir
Se consume au brasier de charnels désespoirs.