La jeunesse fauchée
Sweet Jane
La jeunesse se traîne, blasée,
En jeans élimés et cheveux emmêlés.
Les yeux, soulignés de cernes aussi sombres
Que toutes ces nuits, gaspillées à s'agiter
Mécaniquement en foules agglutinées.
Pire que des zombies, des ombres.
Dispendieuse, elle dilapide, ahurie,
Sa seule ressource, son énergie.
Comme les vieux argentés par faiblesse,
Affichent brutalement leur richesse.
La jeunesse fonce sans frein
Vers l'incohérence et l'excès.
Mode de vie mortel et vide.
Ses papilles insatiables réclament sans fin
Des poisons insipides.
Tristes amusements feints et forcés.
La jeunesse insolente.
Hyperactive par diversion,
Fuit, toutes les dangereuses car dérangeantes
Tentatives d'introspection.
Dans sa confusion, elle est têtue,
Pleines de certitudes tues
Délinquantes mais, délicates
Face à la réalité et ses dictats.
Sa moue prétentieuse à la beauté inachevée
Ne tardera pas à s'amocher,
Titubante, devant tant de précarités.
Son reflet prendra l'apparence hideuse
De toutes ses erreurs pernicieuses
D'un passé amèrement regretté.
très sombre. Mais je crois qu'une partie de la jeunesse ressemble à cela. Mais il y a d'autres images plus réjouissantes des jeunes amoureux et tendres, des jeunes angoissés par leur avenir, ou qui s'éclatent sainement devant un match de foot.
· Il y a environ 9 ans ·elisabetha