La joie

Un peu avant l'été, sa joie il égara
Les papillons n‘avaient plus la moindre couleur
Entendre rire le plongeait dans l'embarras
Il ne sentait plus rien qu'un parfum de malheur

Il la chercha bien peu, résigné par avance
Comme si cela devait un beau jour arriver
Que de sa fortuite mais radieuse présence
Il soit désormais si sévèrement privé

En avait-il épuisé une quotité ?
Voilà bien tout ce qu'il se demandait parfois
Quand dans sa morosité il n'avait plus foi

Puis il écartait cette éventualité
Espérant que sa joie quelque part l‘attendait
Pour encore une dernière fois l'inonder