La Lettre

bellamy

Quelques mots couchés sur du papier, comme un appel à l'aide.

Quelques mots couchés sur du papier, comme un appel à l'aide. Tellement d'espoir, une nouvelle vie, un amour. Mais il y avait ces excuses aussi, un pardon qui ne demandait qu'à être écrit. Ces quelques promesses qui ne verront jamais l'horizon du devenir, à cause de souvenirs renaissant dans les méandres du passé. J'aurais aimé t'écrire ce ressentiment, mes excuses, mes hontes, mais ces regrets n'ont au final jamais vu le jour, effacés par l'avenir.

Allez, on espère pouvoir avancer, recommencer au début et se dire que l'on a tous le droit à une seconde chance. Mais on reste sans vie devant cette feuille blanche, le cœur échoué, l'âme égarée dans ce sourire. L'amertume nous ronge et nous empêche de dire ce que l'on ressent, comme un couteau planté dans notre mémoire, qui s'enfonce un peu plus, jour après jour. C'est un peu comme une sentence, pour toutes ces erreurs que l'on a commise, car on l'a vu partir, sans la retenir. Il faut alors poursuivre sa route, continuer de vivre, faire semblant que tout va bien, c'est plus facile de sourire que d'expliquer ce qui va mal. On prend la fuite vers d'autres aurores, en espérant oublier, avancer, mais on reste sans inspiration devant cette lettre, repensant à tous ces moment ou le bonheur n'était plus un rêve mais la réalité. Alors on espère trouver cet être qui changerait notre vie, une lueur dans la nuit, une flamme dans les ténèbres de notre espérance. Mais le temps s'essouffle, laissant place aux remords, et à ces quelques lignes traduisant ces sentiments qui nous brûlent de l'intérieur. 

On ne peut échanger ces personnes que l'on a aimées, il faut vivre avec leur présence dans nos souvenirs, avancer malgré la douleur. L'oubli n'est pas une solution mais une échappatoire, pour continuer à croire en de nouveaux sourires. Ce ne sont pas quelques lignes qui effaceront la vérité, seul l'avenir nous dire si un jour peut être, nous arriverons à mettre un point final à cette lettre, à cet amour qui autrefois fut l'encre de nos écrits.

Bellamy.

Signaler ce texte