La main dans la main.

Sur un banc de la gare, un mikado au chocolat au lait en bouche, elle attendait.

Ses cheveux bruns bouclés étaient attachés avec une pince noire en forme de papillon, dégageant son visage petit et rond, malgré que deux mèches moyennes s'étaient immiscées de chaque côté de son minois, contre sa volonté.

Elle était belle, avec ses yeux bleus brillants au son de la dernière chanson de 1789, les amants de la Bastille...

Pourtant, elle attendait quelqu'un, ce qui rendrait surement l'éclat de ses prunelles encore plus beaux.

Elle l'attendait, lui.

Et quelle impatiente!Elle tapait du pied car le temps lui paraissait trop long à s'écouler.

Ah!Son gâteau était terminé...Arriverait-il?Julie regarda donc le panneau d'affichage des arrivées.

«- Ahlala...Quand est-ce que tu arrives?Ces minutes me semblent encore plus longues que ces derniers mois...Où est-tu?

- Je suis là!! » Cria un garçon, les cheveux bruns ébouriffés au vent, ses yeux bruns, chauds, semblants incrustés dans ceux de la jeune fille.

Il courut vers elle, la paume en l'air en bougeant tous ses doigts en guise de salut, accompagnés d'un sourire dont seul celui-ci pouvait faire rougir la jeune fille.

Mais elle avait grandit et le manque de sa chaleur lui manquait...Julie ne prit donc pas la fuite, se précipitant au contraire pour le prendre dans ses bras.

Leurs yeux étaient restés accrochés jusqu'à ce qu'ils finissent par mettre leur tête dans le cou de l'un et de l'autre, les bras tout autour d'eux, les protégeant.

Leur monde...Seuls leurs cœurs pouvaient savoir l'attente qu'ils avait endurés.Et les larmes aux bords des yeux de la brune traduisaient tout le bonheur qu'elle ressentait.Elle était de nouveau chargée grâce à lui, pleine d'énergie et de bonheur.

Et lui, ses lunettes vertes au nez, se pencha doucement pour embrasser délicatement le nez, puis la bouche de la jeune fille, tendrement puis passionnément.

Et leurs joues roses témoignaient de leur complicités et de leur affections réciproques...Ils s'aimaient autant l'un que l'autre.

Alors, toutes leurs soirées seuls oubliées, le trou dans la poitrine rebouché, ils s'élancèrent vers la sortie, la main dans la main.