la maison
Yves René Bonjour
La maison
Au début, un chemin qui mène de ce petit village à la mer. Et au détour d’un bois de pins, un sentier qui chemine, tranquille, presque abandonné. Un vieux portail rouillé, qui grince et qui gémit, semble laisser le passage à contre cœur, sentinelle d’un poste avancé, oubliée par l’intendance et les pinceaux rénovateurs.
Dans la forêt de pins et de chênes mêlés, on trouve une clairière et cette maison basse, ouverte vers la mer. Un jardin de curé et des milliers de roses, des poteries géantes et un petit ruisseau, à peine domestiqué, qui semble chuchoter alors que la mer gronde, invisible d’ici mais si proche que l’on peut aller s’y baigner en sautillant sur un seul pied.
Les larges baies vitrées sont ouvertes sur la piscine et une vieille table en chêne, vestige d’un improbable monastère, se dresse dehors, attendant les amis. Ceux qui ne se perdent pas, ceux que l’on a déjà guidé une première fois. Un petit chien galope, poursuivi par un matou qui rigole d’autant plus qu’il fait deux fois son poids. Rappelle-toi le chat : il n’y a pas si longtemps de cela, c’est sa maman qui courrait derrière toi !
Et je te vois venir avec ton beau sourire aux lèvres, si belle et harmonieuse, avec ce petit ventre gonflé de toutes les promesses, le fruit de notre amour, un océan de tendresse.........
Bravo jolie texte.
· Il y a environ 14 ans ·Remi Campana