La maison du bonheur

Théo est un jeune garçon aventurier qui adore se balader dans les montagnes derrière lui et jouer à s'inventer tout un tas d'histoires.

Un jour, alors qu'il marchait de plus en plus loin dans la montagne, Théo aperçu une petite personne assise sur un tronc d'arbre, au pied d'une grotte.

« - Bonjour Monsieur, lui dit Théo en s'approchant.

-Bonjour mon jeune ami, lui répondit l'homme. Que fais-tu donc si loin de chez toi ?

-J'explore la montagne ! répondit Théo tout heureux. Un jour je la connaîtrais par cœur ! »

Voyant que l'homme avait l'air triste, Théo lui demanda :

« - Pourquoi êtes-vous triste monsieur ? C'est parce que vous n'êtes pas grand comme les autres ? »

Surpris, l'homme se mit à rire.

« - Bien sûr que non, lui dit-il. Ma petite taille n'a rien à voir là-dedans. Je suis un nain et cela me permet de me faufiler partout où je le désire dans la montagne !

- ça doit être super ! S'enthousiasma Théo.

- C'est vrai, rétorqua le nain. Mais tu as raison sur un point, j'ai bien un problème que je ne peux résoudre tout seul à cause de ma taille… Vois-tu, j'ai échappé ma lampe à huile dans une crevasse, et il fait trop noir pour que je puisse rentrer chez moi sans lumière …

- Vous vivez dans la montagne ? le coupa Théo. Mais ce n'est pas une maison ça ! »

Le nain lui répondit d'un ton sérieux :

« -Tu sais petit, un foyer ce n'est pas seulement des murs en pierre et un toit, c'est avant tout un lieu où tu te sens en sécurité, ou tu partages de bons moments avec les personnes auxquelles tu tiens. Si tu m'aides à récupérer ma lampe à huile, je te montrerai le mien. »

C'est ainsi que le jeune Théo aida son nouvel ami à récupérer sa lampe à huile. Une fois celle-ci allumée, nos deux compères purent s'aventurer dans la montagne. Après plusieurs minutes de marche, ils arrivèrent à l'entrée d'une grotte pas comme les autres.

« - Et voilà mon foyer ! s'exclama le petit homme. Et d'ailleurs, tu peux m'appeler Balder ! »

Balder pénétra dans l'habitation et mis quelques bûches dans une cheminée naturelle présente dans la roche, avant de se diriger vers une seconde pièce. Théo entra timidement et s'assit sur une chaise de bois brut. Tout dans cette maison avait l'air fait à la main, et les meubles devaient être très vieux, se dit Théo. Balder revint quelques minutes plus tard, un pichet de lait et quelques gâteaux à la main. Le feu crépitait doucement. Un sentiment de bien-être traversa Théo et il s'adressa à Balder avec un sourire :

« - Je crois que j'ai compris Monsieur Balder !

- Quoi donc ? lui demanda-t-il.

- Je vois maintenant ce qu'est vraiment un foyer. »

Balder se leva et ébouriffa les cheveux du jeune Théo.

« Je suis heureux de te l'avoir fait découvrir, lui dit-il. Tu peux revenir me voir quand bon te semble. »

Après quelques heures passées dans ce lieu paisible, Théo reprit le chemin de chez lui. Arrivé à quelques pas de la porte, il vît sa mère et son père dans la cuisine et se mît à courir.

Oui c'est bien là que je veux être, pensa Théo en se jetant dans les bras de sa mère. Je suis chez moi.