La voix

Carine Valette Ayala

Prochainement publié dans un recueil de poésie franco-espagnol au Mexique.

Sur un chemin, sensible,

Aux armes égales s'en prennent

Souvent les plus faibles.

Un pied marche devant cet autre

Ecrase ses pas sans innocence.

Le même corps égratigne et trébuche

 

La vox, cette ligne inconstante et sonore

Intérieure.

 

Sur un chemin sensible,

Parler à voie haute.

Aux armes égales

 

Ecraser sans innocence

Puisqu'il faut, sans cesse, marcher

Un pas, Deux pas, sans rien.

La ligne, cette voix inconstante,

Joue, trébuche, joue, trébuche

Elle ne pense à rien. Elle marche.

Avance. Sans retour, coquine,

Un pas délivre l'autre.

 

La voix

Quand marchent, plus vite, les sons

Oublie le retour.

Serrer plus fort.

 

La voie, dialecte ignoré

Sous les orgues inconscients du prisme

Sacrifice vital.

La marche vit. Elle respire.

La marche vit. Elle rit.

Choisis ta voix.

Signaler ce texte