La mort de Claudine
mercredimonroe
Eparpillée, douleur éparpillée,
Pourquoi le train va si vite ?
Lumière obscure, noir éblouissant,
Pourquoi a-t-on tué Claudine ?
Claudique, claudaque,
C'en est le coeur mouillé qu'elle est partie,
C'en est la bille en ras-de-marée qu'elle n'est plus revenue.
Pourquoi le train va-t-il à une allure d'enfer ?
Brilboquant gauche droite nord sud,
Comme un serpentin désarticulé.
Claudique, claudaque,
Prisme de couleur jaillisant dans l'incertain,
Illuminant le noir merveilleux du tunnel :
Bleu incadescent ! Rouge glacial ! Jaune pourpre !
Et la lumière s'endort.
Flique, flaque,
A l'unisson tout se mouille,
S'écoeure des ces balancements,
Apostrophe ces jets de couleurs involontaires.
Encastrée, douleur encastrée,
Dans le camaïeu engourdi du fer,
Plus de Claudine,
Plus de serpentine.
Pourquoi a-t-on tué Claudine...
© MercrediMonroe