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La Mort m'emporte.
eden-paragallo
Devant la fenêtre,
Je suis allongée,
Attendant désespérément,
Un signe de toi.
Les jours s'assombrissent,
De plus en plus,
Et je me languis de ton retour.
La chaleur s'estompe,
Laissant ainsi
La froideur s'immiscer
Tout autour de moi,
Ne tardant pas à envahir
Toute ma chair.
Une atmosphère glaciale
Teintée de douceur s'installe.
Je ne ressens plus rien,
Je ne veux plus rien ;
Je me laisse porter,
Et bercer par ces flots funestes.
Mes yeux se vident
De toute émotion,
De quelconque désir.
Peu à peu mon corps se paralyse ;
Lui aussi s'assèche
De toute chaleur humaine.
L'unique chose qui subsiste
Encore en moi,
C'est mon âme.
La vie s'arrête.
La Mort m'emporte.