La nuit, le jour
aile68
Changer les choses, changer de défauts, de qualités, tout réaménager, transformer, sortir le grand jeu parfois ça vaut le coup, suivre son instinct, ses envies, ses désirs, faire un voeu, appeler à l'aide pour embellir, améliorer ce qu'il faut, faire ce qui est à portée de main, comme ça nous arrange, se simplifier la vie, imaginer peut-être pas le plus beau, mais le plus sympa pour soi, le plus pratique, le plus commode. Le matin, le soir après minuit, quand le thé de six heures vous empêche de dormir, faire le ménage, faire le vide, dans ses placards et dans sa tête, ce ne sera jamais nickel, jamais tout clean, passer la main, prendre le relais, rectifier le tir, sa ligne de mire, comprendre les autres et se faire comprendre après une bizarrerie, une interrogation, un cauchemar.
Passer son chemin ou aller à la rencontre de l'autre, choisir quoi lui dire ou rester muette, parler avec les yeux, avec les mains pour ne pas abandonner complètement. C'est drôle, je ne trouve jamais le temps long, et même je fais les choses sans regarder l'heure qui passe, enfin ça dépend quoi, quand j'écris par exemple les aiguilles se croisent et se décroisent dans ma tête, je ne connaîtrai jamais la position des lettres sur le clavier pas même la fin d'un texte avant de l'avoir terminé. Envie de me mettre en train même si c'est le moment de fermer les volets, demain est un autre jour, y a encore des choses qui traînent mais ce qui compte ce n'est pas de traîner la nuit, le jour, et de penser à ce qui nous fait du bien tout le temps.